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quant au terreau que quelques-uns dévorent en effet, ce n’est qu’un débri de plantes & d’animaux.

Il y a des insectes qui ne peuvent vivre que d’une seule espèce de nourriture. Les exemples en sont sur-tout fréquens parmi les Chenilles, dont plusieurs périssent si elles ne trouvent pas l’espèce de feuille qui leur convient. Cependant beaucoup d’autres s’accommodent indifféremment des différentes plantes, & quelques-unes se dévorent les unes les autres.

Les Sauterelles dévorent sans choix toutes les plantes, & les Guêpes toute chair crue ou cuite, celle des animaux morts, les animaux vivans eux-mêmes, & les fruits murs de toutes espèces.

Plusieurs insectes changent d’aliment après leur métamorphose. Ainsi la Chenille se nourrir de feuilles, & le Papillon du suc des fleurs.

Certains insectes ont besoin de manger très-souvent, & d’autres souffrent aisément une longue abstinence. M de Geer, dit que cette faculté appartient sur-tout aux insectes carnaciers, & il les compare aux grands animaux aussi carnaciers qui supportent plus aisément la faim que les autres. Il me semble qu’il auroit pu remarquer que c’est sur-tout dans leur dernier état que les insectes peuvent rester plus de tems sans manger, & qu’alors il y en a qui supportent des jeûnes auxquels tous les autres animaux succomberoient.

Certains insectes mangent à toute heure, & d’autres à des tems marqués seulement.

Toutes les parties des plantes servent de nourriture à différens insectes ; énumération des espèces qui attaquent les différentes parties, & courte description des organes qui leur servent à prendre de la nourriture.

Détails sur deux espèces de Chenilles qui rongent les bleds, particulièrement l’orge dans les greniers ; M. de Réaumur a aussi fait l’histoire de ces Chenilles. Semblables détails sur les Charansons du bled d’après Leuwenhoeck. Les auteurs qui se sont le mieux occupés de la destruction de ces trois espèces dangereuses, sont MM. Leuwenhoeck, lettre 71, 7 mars 1692 ; Hales, Instruction pour les mariniers, page 115 ; Deslandes, Recueil de traités de physique, page 91 ; du Hamel, Traité de la conservation des grains ; id. sur les insectes qui dévorent le bled dans l’Angoumois. Il résulte des travaux de ces savans, que les fumigations sont les meilleurs moyens de détruire les insectes qui attaquent le bled.

De quelques-uns des insectes qui rongent les racines ; de ceux qui vivent des excrémens des autres animaux ; des insectes qui rongent le bois tant sec que verd.

Des insectes qui se nourrissent de matières animales ; de ceux qui vivent de chair morte, de chair desséchée ; de ceux qui attaquent les animaux vivans & se nourrissent de leur substance. Des insectes qui, en piquant les Bœufs, occasionnent des tumeurs dans lesquelles ils se nourrissent ; des Oestres qui vivent dans les intestins des Chevaux ; des Vers qu’on trouve dans leur bouche ; des Vers des sinus du Mouton ; de ceux qui vivent dans les entrailles de l’homme & des animaux.

Des insectes de la galle que M. de Geer compare à ceux qui produisent les tumeurs des bêtes à corne.

Énumération des insectes qui se nourrissent du sang de l’homme & des animaux. Les Poux, Puces, Punaises, Cousins, Knotts, insectes très-petits, semblables à des Tipules, dont on est fort incommodé en Suède. Les Taons, les Mouches-Araignées, fléaux des Chevaux & du bétail ; la Mouche, semblable à la commune, mais armée d’une