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Les larves des Friganes vivent dans l’eau ; elles s’y construisent des fourreaux qu’elles transportent par-tout avec elles, ce qui les a fait nommer par M. de Réaumur Teignes aquatiques. Ces fourreaux sont composés de différens fragmens, mais non pas principalement de bois, comme semble l’indiquer la dénomination de ligni perdœ, que les anciens donnoient aux Friganes. Belon dit que les françois les nomment charies ; on les trouve, ou plutôt leurs larves, dans les eaux douces & stagnantes.

Description des différentes formes des fourreaux des larves, & division de ces larves d’après la forme de leur fourreau.

Description très détaillée de quelques larves, & entr’autres des espèces les plus communes ; examen des touffes de poils qui couvrent le dessus & le dessous du corps. Probabilité que ces poils sont des vaisseaux aériens, soit qu’ils répondent aux ouies, & servent à la respiration, soit qu’ils aient pour usage de rendre le corps plus leger, d’en faciliter les mouvemens, & qu’ils répondent à la vessie à air des poissons. Manière de vivre des larves, précaution qu’elles prennent pour passer à l’état de nymphe. Conformité entre M. de Réaumur & M. de Geer sur ces objets.

Manière dont les nymphes s’éloignent de l’eau qui deviendroit funeste à la Frigane dans son dernier état, & dont celle ci se retire de l’enveloppe de nymphe.

Description de deux espèces de Friganes.

8e. Mémoire.

Ce mémoire contient l’histoire particulière de dix espèces de Friganes. À l’occasion de la cinquième, M. de Geer fait une digression sur le Gordius de Linné, Ver en forme de fil ou de crin, dont il avoit déjà parlé dans le tome précédent, & qu’il a vu sortir du corps de certaines Chenilles ; ce Ver vit également à l’intérieur du corps des nymphes des Friganes, aux dépens desquelles il se nourrit, & qu’il fait périr. Il est très-commun dans les eaux stagnantes ; il y acquiert la longueur d’une aulne de Suède ; il est dans un mouvement continuel ; son corps effilé est bifurqué à un bout, pointu à l’autre, il s’avance toujours par ce dernier, ce qui a porté M. de Geer à le prendre pour la tête du ver.

Seconde partie du second vol. ou vol. troisième.

La seconde partie du second volume est composée de 18 mémoires qui complettent l’histoire des insectes à quatre aîles nues.

Premier Mémoire.
Des Éphémères.

Caractères des insectes de ce genre, leur division en deux familles. Voyez la table des genres de la seconde classe.

M. de Réaumur ayant traité en détail de l’histoire des Éphémères en général, M. de Geer y renvoie à ce qu’il en a écrit, & n’en rapporte qu’un précis très-court. Il remarque que les Éphémères dont parlent Swammerdam & Blanckaert, qui sortent, en été, pendant trois ou quatre jours des rivières de la Hollande, dans une abondance surprenante, ne vivent que quelques heures ; que les Éphémères plus petites qui sortent des rivières de Seine & de la Marne, au coucher du soleil, & qui forment dans l’air des tourbillons semblable à ceux de la neige, suivant la comparaison que M. de Réaumur en a faite, meurent toutes dans l’espace de deux ou trois heures. Mais qu’en Suède, quoique les Éphémères y soient en quantité, on n’en voit jamais un aussi grand nombre à la fois.

Description & histoire de cinq espèces d’Éphémères. Il faut remarquer dans l’histoire de la première espèce la description des ouies