Page:Encyclopédie méthodique - Histoire naturelle, 5, Insectes 2, A-Bom, T4.djvu/89

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cache le jour & n’est en mouvement que la nuit ; le froid l’engourdit, mais il ne la tue pas, & elle peut vivre très-long tems sans prendre de nourriture ; renversée sur le dos, elle a de la peine à se retourner, & elle ne le peut pas sur une surface très-polie.

M. de Geer parcourt les moyens indiqués par différens auteurs pour se débarrasser des Punaises, & il prouve l’insuffisance de ces moyens ; il conclut que, quand un appartement est infecté, il n’y a de remède que d’enlever les meubles, de les bien nettoyer, d’enlever les tapisseries, d’enduire les murailles & de boucher les trous avec de la chaux ou du plâtre, mêlés d’une lessive de vitriol ; on est délivré ensuite des Punaises pour long-tems.

La Punaise que M. de Geer décrit en tête de celles de la 6e. famille, est la Punaise aquatique qu’il nomme Punaise Naïade. Il remarque 1o. qu’elle paroît à la surface de l’eau au printems, & il pense qu’elle passe l’hiver engourdie dans la vase ; 2o. il observe qu’on voit de ces Punaises qui sont beaucoup plus grandes les unes que les autres, & il croit que ce sont deux espèces ; 3o. il remarque qu’il y en a des unes & des autres d’aîlées & de non aîlées, & que ces dernières s’accouplent aussi fréquemment entr’elles que les premières ; il en tire une induction, & il croit que les aîlées & les non aîlées sont deux espèces distinctes. Il avance cette assertion contre le sentiment de M. Geoffroy, & il se fonde sur ce que le manque d’aîles, pour un insecte qui en acquiert, est un état qui suppose qu’il n’est point encore parvenu à son degré de perfection. Or, ce n’est jamais avant d’avoir atteint ce degré qu’aucun insecte s’accouple. Il y a donc, suivant M. de Geer, des Punaises naïades : 1o. de grandes ; 2o. de petites ; 3o. de grandes qui sont aîlées ; & d’autres non aîlées ; & 4o. de petites aîlées & de petites non aîlées. Ce qui constitue quatre espèces.

8e. Mémoire.
Des Punaises d’eau.

M. Geoffroy, dit notre auteur, a établi quatre genres d’insectes aquatiques, sous les noms de Naucore, Punaise à avirons, Corise & Scorpion aquatique ; ce sont les mêmes insectes divisés par M. Linné en deux genres, celui du Notonecta, & celui du Nepa. Après cet exposé, M. de Geer examine les caractères qui ont porté M. Geoffroy à diviser ces insectes en quatre genres ; division fondée sur la différence des insectes de ces quatre genres, & il compare en quoi d’ailleurs tous ces insectes se ressemblent : il en conclut que les différences ne suffisent pas pour les séparer, & au contraire il les réunit, d’après leur ressemblance, en un seul genre qu’il désigne par le nom de Punaise aquatique. Il expose ensuite les caractères de ce genre suivant sa méthode, & il les divise en deux familles. Voyez la table.

Description de quatre Punaises d’eau de la première famille, & de deux de la seconde.

Suivant M. de Geer, M. Geoffroy s’est trompé en regardant les pattes antérieures de la première espèce, comme des antennes, comme tirant leur origine de la tête, & n’accordant à cette espèce que quatre pattes ; elle en a six, & les deux antérieures naissent du corcelet & non de la tête.

9e. Mémoire.
Des Mantes.

M. de Geer propose de donner aux insectes dont il parle dans ce mémoire, & les suivans de ce tome, le nom de Dermaptères, mot qui exprime que leurs étuis sont coriacés ou membraneux. Ces insectes ont donc des étuis demi-écailleux, & deux mâchoires latérales mobiles. Ils appartiennent tous, quant à leur transformation, à la seconde classe suivant