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PLAN DE CET OUVRAGE.

e DIVISION GÉNÉRALE.
PEAUX et CUIRS, TEINTURE et IMPRESSION, HUILE et SAVONS.
Premier Traité Collectif.
Peaux & Cuirs.

Un apperçu historique sur l’usage des Peaux & Cuirs, commencera cette partie : laquelle, quoique moins étendue que la précédente, en est en même temps si indépendante, qu’elle doit pour l’agrément des curieux, & pour la commodité des artistes, en être séparée : nous diviserons la matière en autant de grandes parties déjà connues sous les noms de Tannerie, Hongroirie, Maroquinerie, Corroyerie, Chamoiserie, Mégisserie, Parcheminerie, & nous ferons suivre l’indication & la description des procédés usités dans ces diverses parties des manufactures, par celles de tous les Arts & Métiers qui résultent de l’emploi quelconque de l’une de ces matières, à quelque préparation qu’elle ait été assujettie, à quelque opération qu’elle ait été soumise, tels que ceux du Pelletier-Foureur, du Peaussier-Culotier, Gantier, Chagrinier, Boyaudier, Ceinturonier, Sellier-Bourrelier, & faiseur de fouets, Cordonnier & Bottier, Relieur, & par extension le Blanc de Baleine & les Colles.

e  Traité.
Teinture & Impression.

Depuis long-temps nous sentons le vuide de cette partie, l’une des plus brillantes & qui par-là même est devenue l’un des arts les plus utiles. Nous nous en sommes occupés avec enthousiasme : le prix dont nous rédigeâmes le programe, & dont nous fîmes juge l’Académie des Sciences en 1775, sur l’analyse de l’indigo ; notre lettre du 23 Août 1780, à M. de Couronne, secrétaire principal de l’Académie de Rouen, & dont on trouve un extrait dans le Journal de Physique, Janvier 1781 ; les remarques répandues dans notre Art du fabricant de velours de coton ; d’autres ouvrages particuliers ou publics, prouvent également & notre ardeur pour le progrès de ce bel art & notre désespoir qu’aucun travail n’y ait répondu, & que cette partie, dans un siècle où l’on se vante de tant de lumières, où la Physique & la Chymie ont fait tant de progrès, reste neuve à traiter.

Nous avons l’art de la teinture en laine de M. Hellot, celui de la teinture en soie de M. Maquer ; & nous devons beaucoup à ces Savans pour la peine qu’ils ont bien voulu prendre de rédiger, d’une manière claire & intelligible, la pratique des atteliers de ce genre ; c’est avoir fixé l’état des connoissances, & en avoir répandu l’usage ; c’est avoir mis les Savans & les Artistes mêmes sur la voie de les étendre. Nous avons travaillé dans le même esprit, & fait tous nos efforts pour donner le même degré d’utilité aux procédés de teinture & d’impression sur les matières végétales, lesquels sont une partie essentielle de l’art du fabricant de velours de coton.

Mais tous ces ouvrages ne sont que des arts ; nous n’avons toujours point de traité de teinture ; toujours & par-tout l’ouvrier marche à tâtons ; personne encore n’a allumé le flambeau qui doit l’éclairer. M. le Fileur d’Apligny a fait jaillir quel-