Page:Encyclopédie méthodique - Manufactures, T2, Sup.djvu/55

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fubllanees dont il ei ici queftion , que par l’a~ion de l’air vital. L’eau des rofécs & : les arrofages ne ne font que des moyens auxiliaires qui anireot & concentrent plus d’air vital , a~biant , .au corps mouillé, par l’aéle de l’évaporation, qu1 combinant Je principe calori~ue avec l’eau , pour for- •ner la vapeur, force 1air vital. q~i en efi ~on­ tirué , d’abandonner fon autre prmc1pe ap~elle arrgene , qui efi ici le feu ! agent du blanch1ment. On voit combien il y auroit de moyens de multiplier & d’accélérer ces évaporations fucceffives , & : aiofi le blanchiment. On tireroit de grandes relfources de l’air fouffié par des machines ; on pourroit également dans des étendages rermés & : clos ’ faire produire de l’air vital ou ae l’oxigene ’ par le nitre ou la manganefe’ & : à peu cle frais ; l’op pourroit au ffi éta~lir les .bl.an :chilferies près des manufaétures ou fabr1ques ou 1l fe perd tant de ce gaz précieux , oû établir ces fabriques dans les blanthillèries. Enfin , étant connu combien aifément l’a~idc marin oxigéné , dilfout, enleve ou noie toutes les couleurs végétales ; la vapeur de cet acide pourroit être appliquée à ces matieres brutes ou tilfues telles , comme on leur applique quelquefois celles du foufre. ,Quant au proddi que j’ai vu emploJer par effar , par un arlifte , de plonger la fubjtance dans cet acide , il n’eft ni économique ni avantageu :r à la qualité Jes m !ltieres.

( Le moyen de blanchir du fil ou de la toile , à la vapeur de l’acide marin déphlogifiiqué , efi un moyen st1r & : prompt ; mais il n’efi pas d’une exécution facile , ni peut-être fons danger pour les ouvriers : c’efi à l’art d’éviter les inconvénients, en profitant des avantages.t

Celui de plonger les !ubfiaflces dans la liqueur , exige des ménagements qui rendent le procédé plus long , qui obligent de le répéter , & : qui , le penfe, ne fauroient dtfpenfer abfolument de ’ufage ordinaire du pré ; mais il tiendroit lieu des let1iv~s. )

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Par les m~mes procédés , par lefquels l’on oxigene l’acid~ : marin , l’on pourroit traiter de même l’acide virriolique , qui ell à plus bas prix , & qui a tant été employé dans les blancherie. •. Si cet acide étoit oxigéné, on pourroit dè m !me le noyer d’eau , & : lui donner plus de vertu diffolvante , du parou ou des autres principes colorants , étrangers à la fibre végétale ou animale. On pourroit auffi l’appliquer en vapeur, en brouillard , en fumigations.

Le troificme procédé , par les alkalis ou le favon , femble épuifé. On a traité les matieres brutes , ou travaillées , fans être dé. :reufées ou dégraiffées, de toutes les manieres ; mais l’on n’a pas alfez conûdéré le grand ufage qu’on pourroit faire des terres argilleulès , dites terres à foulon , des eaux minéràles alkalines ’ des eaux argilleufes ’ de l’e~u de chaux feule ou unie avec l’eau argilleufe, ou les eaux alkalines. ~· Rigaud , eu propofant B t·A

1la foude lU Ueu de ravon t pour décreufër ... roia .. gralzes , edt mieux rempli fon but , s’il l’e~t .,.,. 1 ployée bien neutraliîée par l’ai’ fixe ; la foie n’eût pu en 8tre énervée. A préîent que l’on tire tant Cie geudron des charbons de houdle , on pourroit mettre à profit l’eau chargée d’alkali volatil , qui s’éleve avec, & : dont on rehaufferoit l’aélion] en la caufiifiant. Enfin l’on n’a pas poulfé a{fez loin les moyens de fe procurer beaucoup d’alltali minéral , {oude , en décompofant en grand & : économiquement le fel marin. Pott, Margraif, l’abbé Mazeal ont mis fur la voie de cet immenfe moye11 d’économie.

Les fubfiances végétales fermenté~ à t•afcefcence, ·pour remplacer le lait & les acidiiS dans les blan· chifferies, n’ont pas fuffifamment été conlidérées ; les feves d’arbres , les décoétions des fecondes écorces , des racines muqueufes , former~ieiu de bons vinaigres , &c.

(Peut-être ne fera-t-il pas indiffi :rent , pour - quelques François , de [avoir les changements que les Suilfes ont apporté à leur maniere de blanchir ·les toiles peintes ou imprimées. Autrefois , ils les arrofoient fur le pré : aujourd’hui , ils ne les arrofent plus. Ils les font bouillir un peu plus long-temp~ qu’on ne faifoit précédemment, ~ ils les font palfer tous les quatre ou cinq jours par le favon & : le fon. Les couleurs en acquieren’t plus de fixité, le favon employé avec ménagement rofe le rouge d’une maniere agréable , êc donne au fond un plus beau blanc. Il réfulre encore de ce procédé , que le fil de la toile fe détord moins que quand elle efi toujoul’ !i mouillée : elle conferve plus de qualité , & :’ iJ. lui refit plus de main.

Il eft vrai que la toile ell un .Peu plus long. ; . temps en apprêt , & : que le~ fra1s font un peu plus confidérables ; mais ces inconvénients font bien compenfés par l’économie fur la main-d’œuvre, & la perfeétion de l’appret des toile$ peintes. Dans l’an~ :ienne méthode , il faut que les ouvriers , en temps de chaleur , foient conriouellement fur le pré ; tandis que les palfages au làvon & au fon , fe font dans des moments perdus ; il y a auffi quelque économie fur la garance. ) P.AGl !77,ftaion rr, dudécruage, dela cuiu & du blanchiment des foies. Ajoutn., à ce que j’ai dit du procédé de M. Rigaud ••.• M. Anglés de Lyon , vient de faire de nouvelles expériences fur la foie , pour la blanchir fans la décruer ; il prétend la rer.dre parfaitement blanche , fans alteration & : fans diminution de poids ; au contraire, dit-il , elle gagne 5 pour Joo, Il affure d’avoir répété quarante fois les procédés de Mrs. Baumé & : Rigaud, que celui du premier de ces académiciens a toujours altéré la foie ; & : que celui du f. :cond ne l’a jamais parfaitement bl.aàcb.ie. M . Angiés ne dit pas fon procédé ; mais oigitized by