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iJ y a ~ran~ apparence qu’il conlifte dans l’ulàge de l’acide marin mêlé avec l’efprit de vin , en . dofes déterminées par la qualité de ces ingréiiellts , comme une partie dl.l premier fur douze ou quinze du fecond. L’immerfion peut fe faire à c ;haud ou à froid : il faut moins de temps dans le premier cas , fans doute ; on lave eofuite la foie dans l’efprit de vin : telles font mes conjeéll.lres. On trouvera (Journal de phyfiqu~, aot2t I78S ) un mémoire qui a pour titre : Ohftrvations fur la diffolution dU vernis de la foi~ , 1rtifentées à l’académie de Lyon , ptlr M. l’abbé Collomll, leZ} nov~mhre 1784. C’efi un réfultat de beaucoup d’expériences qu’a faites M. l’abbé Collemb, fl.lr le décruage de la foie , fus l’emploi du favon, ni d’aucun agent cauilique , mais Gmplcment à la vapeur de l’eau bouillante, dans un vaiLfcau dos. La nouvelle méthode du décruage de la foie , découverte faite par M. l’abbé Collomb , a de grands avantages & èes inconvénients : les avantages confiftent dans l’économie d’une matiere coùteufe, utile & nécetlaire en une infinité d’autres circonftances : Je favon. Cette méthode n’altere point la foie ; & la matiere gommo-rèfaneufe qni sen échappe· durant l’opération, peut lè retir.

r en aLfez grande quantité , & très-pure , par

tévaporation de l’eau, qui l’abandonne & la laitlè en confiftance de gelée , laquelle acquiert la d~.trc :té de la colle-forte dc !lechée.

Cette matiere , fur laquelle beaucoup de gens ont dilferté , n’a encore été examinée par perfonne : perfonne du moins ne l’a exp~iquée , définie , n’en a indiqué aucun ufage , aucun emploi. J’en a-. . ,is adrelfé une certaine quantité , pour en faire l’analyfe , à M. Maret de Dijon , peu de jours avant que ce favant eftimable devînt la vidime de fon amour & de fon zele pour l’humanité. Tout encwre me femble à tenter à cet égard. La découverte de M. l’abbé Co !lomb cft très-fufcep-

!ible d’être perfeélionnée, comme on en peut 

JUger p~r la nature des inconvénients que j’ai annonces,

La foie, aprés le décruage , conferve une teinte jaunâtre , nankin , chamois , feuille morte ; cette eei~te n’et point défagréable, mais elle tombe toUJOI.lrS davantage & blanchit infenfiblement à l’air & au lavage. Elle n’cft pas propre aux couleurs claires & vi•es , elle les fonce & les obfcurcit. Quelques teinturiers ont prétendu ( ell- ce l’etfet de l’ignorance ou tie la jaloufie 1 On l’a cru , on l’a dit. ) que les couleurs rembrunies, le noir m.Jme , n’étment pas auffi unies, n’avaient pas autant d’éclat que les couleurs teintes fur la ioie parfaitement blanche.

Les réflexions qui précedent furent le refultat de plufieurs conférences avec M. l’.1bbé Collo1nb, & . de l’e~men de fes procédés. Elles eroient émtes depu1s quelque temp~ , lorfque , preffé de m.e fourmr ~os details plus circonllanciés f~.tr fa de« ;ouverte , li reaouvclla , multiplia (ea expérieuces BLÂ

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· & les configna, nec fes réflexions-, dans un mémoire qu’il me remit & que voici,

LBS obfervations qae j’ai l’honneur de vous pré-Center fur la nature & les qualités propres à la foie, ne font dues qu’à l’expérience. Elle m’a prouvé que ce !te ma.tiere n’efi point ~ne gomme proprement ~1te , m. une gomm ; qu1 ne puilfe plus être ramolhe par 1 eau , 1orfqu elle eft une fois feche. Dans mon mémoire, inféré au journal de phy-Gque du mois d’aofit I78S , j’ai prouvé, contre l’a !ferrion de M. Macquer, la di !folution de cette matiere , non- feulement par l’eau en ébullition dans un digelleur, mais même par l’eau en ébullition à l’air libre,

J :!e nouvell~s expériences m’ont appris que cette mat1ere ou fo1e cru~ , renferme trois fubftances principales très-dillinéles. Une vraie réfine , ua m~cilage animal , & une fubftance fibreufe végétoammale foyeufe. Avant d’entrer dans e ; détails de ces expériences , je vais don Rer la defcription d’un digeftcur qui fert de chaudiere pour le décruerrwr.t des foies par le moyen de l’eau & de la chaleur. Sa de !èription fera làilie facilement à la feule infpcélion. de la fig~re..M . Capelin, négociant de ~ette v11le , a fait executer en grand ce digelleur fur le modele en petit de celui décrit dans mo11 mémoire fur la diUolution d1.1 vernis de la foie. De[cription de ce digefleur,

Ce digelleur , de la maniere que le repréfente la figure ~ , pl~n.che ", eft ~ompofe de deux pieces A B dem1-fphenques de cu1vre rouge d’une ligne d.’é~ailfeur~ réunies ~vcc des clous forte~ent_frappé> • nves IX b1en foudes. Il a la forme d un lphero.1de dont l’axe eft fuppofé de trois pieds, & le diametrc de fon grand cercle de deux pieds neuf pouces. Il ell placé & fupporté par trois tenons C dans un fo~.trneau 0 , de quatre pi. :ds de dio~metre fait en pierres taillées , réuni. :s avec du lD<lrtier’ de maniere que le feu l’entoure juG.1u’aux d< !ux ~iers d~ fa hauteur. n. contie ?t quatre cents quarante pmtes d~ deux hvres po1ds de marc , ou enviro11 douze p1eds cubes d’eau. Sa partie fupérieure préfente une coupe horizontale bien évaféc , avec un bord E dt ! quatre pouces de hauteur, propre à retenir l’eau. qu’on ver !è fur fon couvercle, laquelle, ~uand le d1gefteur efi en expérience , rient humeéles les cartons pla. :és fous le bord circulaire du couvercle & fou5.la foupape , & indique .le temps néce{faire à la cuue ou âtcruemerzt des fo1es , qui ell ordinairem : nt d’une be~e & quart ou d’une beure & dem1e ( 1 ) , depu1s le moment où cette eau entre ( I ) Dans l~t pr~mieres npéritoces faites foae les. yeu~~ : de Mn. les commitfoire• de l’acadé111ie l’eJU dm1 . ce digeOeur ne ~’échadfoit qut len1ernent, pa~ce qt~’ll ne· receYoJt que tre1-peu de feu. Depui1 q11’on a corrigé ct défaut ti que le feu l’entot~re julqu’aux deux tiert de { ;a hauteur, l’tau eft échauffée en deux (ois moins de temps Ot- ~·tc. delli f11i1- IIII’WI dO dwJioA-D : z.

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