Page:Encyclopédie méthodique - Manufactures, T2, Sup.djvu/59

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dt la 4ôïe"t•twt rms le- fècours dll tint-, tpl’il. préfente des f~ts & des obf~ :.rvariom propres à répandre quelques lum.ieres fur fa nature & celle de fon vernrs.

J’ai préparé quelques bains d’eau daire dans des vafes de verre à une température depuis douze jufqu’à vingt- cinq degrés au thermometre de Réaumur , où j’ai tenu des écheveaux de foie crue en macération. Après quelques jours l’eau de mes vafes avoir plus de volume, beaucaup de bulles d’air produites par le dé.gagement de quelque gas que je n’ai pas encore examiné , étoient dilféminées çà & là , fixées fur diff~rentes parties des brins de la foie. Plulieurs de ces écheveaux s’croient élevés au-detfus de l’eau ; lorfque je les y· ai fait •entrer, j’ai vu une multitude de ces bulles d’air fe porter à la furface de l’eau , & cette eau devenir blanchitre. Après un temps plus ou moins long & fuivant la température de l’air, elle l’dl devenue davantage ; elle avoir fur fa furface une pellicule légere & vifqueufe ; elle exhaioit une odeur fétide , à"peu ·près celle du foie de · foufre. Ayant tiré dt : leurs vares ’ après quinze ou vingt jours ’ quelques-uns de ces écheveaux pour les laver, Jai trouvé que plulieurs avoient leurs liens de fil . e chanvre altérés , ils fe rompoient au moindre effort ; mais les écheveaux étoient tous fans altération ; lavés , plongés & replongés dans l’eau à différentes reprii’cs , ils s’y font dépouillés d’une partie de leur mucilage animal , lequel a rendu les eaux de tous le~ lavages troubles & blanchâtres , comme étoieot celles des vafes. Ayilnt fait fécher ces écheveaux , j’ai trouvé que plulieurs avoient perdu entre un viogt-lixieme, un vingt-cinquieme & plus de leur poids. La dureté qui leur relloit , ainli que· leur roulfeur, me prouvoit qu’ils n’étoient pas entiérement débarralfés de cette fubllance , dont la foie doit être parfaitement purgée pour être douce & éclatante. Pour les en dépvuiller de plus en plus , je les aj remis dans leurs vafes avec de nouvelle eau , de la même maniere que la premiere foi~ ; les même.~ e.lfèts ont eu lieu. Ces écheveaux fortis p.our la feconde fois de leurs vafes , foumis à de nouveaux lavages, n’ont celfé de blanchir les eaux, & ont été trollvés , étant fees , réduits à des poids inférieurs. Ayant contin11é de les mettre dans l’eau, de les en fortir pour les laver , ils ont perdu prefqu’entiérement leur fubllance mucilagineufe ; & avec elle , leur dureté , leur élallicité & une très-grande partie de leur couleur jaune. · Quoiqu’à l’aide de la macération , on enleve à la foie "ue prefque toute fa fubllance mucilagineufe , & que quelques parcelles l4e la rétlnc :ufe foient entraînées avec elle dans les différents lavages , il paroir que l’indiffolubilité de cette réline dans l’eau , & fon adhérence à quelque rdle de mucilage ne permettent point que la foie foit parfaitement dépouillée de fon vernis ; il lui relle toujours une couleur de blanc ; roux qui n’ell pas - u.Wforme. On voi’ dans ces éclleveaux quelques B.LA

. parties. blanche~ t quelques autres. roufi’cltres privées Cl’é~lat, Tan ! d’expériences multi~liées. en vue d’obteaJr des· fo1es de plus en plus dépoutllées de leur vernis, ne m’ont rien oflert qui eût la douceur, la foupletfe & l’éclat des foie$ décruées dans Ull digelleur avec de l’eau mife en aélion par Je feu. Dan~ la macération que j’ai fait fubir à la foie , j’ai obfervé que l’eau qui la fumage dans les vafes, y efi plus élevée : le fecond , le troifieme jour , & fuivant la température de l’air, que le premier. L’eau refie enfuite dans les vafes à la même hauteur , fur-tout fi on a loin de. les couvrir & de les garantir de l’évaporation. Pendant le te.mps de la macération, l’eau, l’air & la chaleur qui regne dans l’athmofphere , ouvrent , pénetrent & diviti :nt le ~ucilage animal de la foie ; ces agents & autres qw ne me font pas connus , y excitent un mouvement intellin de fermentation , un dégagement de gas quekonque , une odeur très-fétide, une défunion, ou li l’on veut , une décompolition d. : fes parties. J’iljouterai GUe dans les premiers lavages de la foie qu’on a tenue en macération, il ne fe détache qu’une certaine quantité de fubllance mucilagineute : pour en obtenir une plus conlidérablc & débarralfer de plus en plus la fubllance foyewfe, il faut réitérer les macérations & les lavages. La foie ne perd pas de fon mucilage à propor• tion du temps qu’on la lailfe en macération. J’ai tenu les écheveau.x de foie crue exaélement couverts d’eau pendant près de quatorze mois. ALI fortir d. : leurs vafes , j’ai trouvé tous leurs liens en fil de chanvte décompofés, la plupart avoient difparu. Je ne me fuis apperçu d’aucune altération dans leur fubfiance foyeufc. Après les avoir tàit laver & fécher, ils n’avoient perdu qu’entre un huitieme & un neuvieme de leur poids , près de trois fois lè :ult :menc plus que les écheveaux que l·e n’avois tenu que quinze & vingt jours dam ’eau de mes vafes.

Les écheveaux que j’avois laiffés libres de fe lever à la fur face de l’eau pendant le temps de leur macération , ont eu la partit expofée au contaél de l’air très-altérée, tandis que celle plongée dans l’eau ne l’étoit point du tout. Les tils ou brins de foie dans la partie altérée de ces écheveaux n’avoient prefque plus ni adhérence ni tenacite ; ils fe féparoient dès qu’on leur donnoit la plus légere extenlion. Les brios les moins altérés, & qui avoient pu rdiller au lavage dans beaucoup d’eau, étoient blancs ; ce qui porterait à croire qu’il ell un temps où pendant que ces écheveaux font dans un état d :: macération aidée du contaét de l’air , il fe fait une décompolition particulierc dans la fubllance mucilagineufe de la foie, propre à filvorili :r là fépar ;ation de la fubfiance loyeulè , bl•nche par ~Jil !nc~. Mais quel e{l ~ :e temps , & à quel figne le connoilre pour retirer à propos ce. écheveaux de leur bain, c’ell-à-dire, tàns qu’ils. aient fouf&rt la plus légere altération ? , Jl cft cwillmt. que la . toic cwe qu’on tiellt. oigitized by