Page:Encyclopédie méthodique - Manufactures, T2, Sup.djvu/64

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B0NNETER1E.

SECT10N 1.§JJ.JURrSPR.UDENCz.

Relifot la 2e. col. Je la page 6, ~ ajoutez à la leél :ure du Mémoire , jeélionl1,SIll,pag. 13 ~fuiv. ( 1}

Des < :aufes de la décadence du commerce & de la population de la ville de Lyon, & apperçu des moyens de les ramener peut-être à leur premier état de fplendeur.

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Daru k• pay1 où l’on n’eft ajfiaé q•u de fefprit de commerce, on trafique Je lOUCCI Ju aai~JJU hunuitJU & de tOUUI lu 11n1U$ morale1. Efprit des loix , liv. XX , chap. II.


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D EPt7 !S quelque temps les motifs d’agiter cette queftion, deviennent toujours plus pre{fants ; •ous les différents ordres des habitant& de cette ville l’ont vivem. :at fenti .. ~ l’académie en a lait le iujet de l’ua de f. :s prix. L’on infere le mal , r 0 . de la diminution de la fabrication de. étoffes de foie & du commerce qui en réfulte ; 2,0 . de la diminution de la population ~ de la c :on[ommarion d..s den rees , yw en cft une fuite oéceffàir. :; 31l. de lit diminution du prix dc :s loyers des maifons ; .f0 • enfin de l’augmentation de l’im· pofition capitale, lors mdme qu’elle n’dl pas dfeclive fur la ville. T o~ ces faits , de mauvats augure, de uifte préfage , ont les m~mes principes , iurtent des JDI !mes fources.

Dans les r. :chen :hes qu’on a fait. :s ~ dans les ( r ) C.mme les manufa&ires cie l yon (ollt nrit !es , a qlle la bonneterie en (ait Wle clet branche•. il n’amrente fous ’•'lue :te je puce lille dift’erution ~ui lts IDtireffe routes ig>llftltnt. O’ail’eU1’t celle qu’on vaent de lire eft 6 bien appl icable aux autret branche•, q~e c’el tivre mon objet que d’y ajouter cellt·ci. Elle • iti lue 111 commence’llent de 17S8 , dan• une fiance ratti· cu !iere de l’acadt !mie de Lyon : l’impreffioo qu’elle y a faite, d~rermine ma c0116 ;;m ;e • la pubher . E .lle m’avoic ~· t ! infpirt !e pu les ht !nemenrs de 1786 Frappt ! de l’t !t.c .tea chofes , j’ai dû naturellement m’ .ppliquer à rechercher ln caufes qui l’avoie11t a111eni ; l5t t’ai lieu de pt n•er ~t~~’au moins par letor. n•t<-re , elles awoar d~ l’intért• pour quicon-1ue aiae • •’occuper "" bica pulllic k • caiCI&Itr Ica 111111t111 do l’•t••·

moyens qu’on a propofts , on a bien va les maux communs aux grandes villes~ aux états , aux empires : toujaurs l’le par-tout le luxe joue un grand r6le. A des caufes auffi bannales, on n ’a pas Cil à imaginer des moyens bien particuliers ; ~ le vrai point <le la queflion , f.Uii ou non • me femblo encore à déduire.

Lyon eut des fabriques multipliées , étendues • variées. Lour éclat fe repandit au loin : leur reputation’ féduifir tout le monde : le commerce qui en réfulta fut conlidérable. A l’Cllccption d’ua petit nombre de fàmilles , dont les noms foot mfcrits dans le nobiliaire de la province , tout Lyon lui doit fa fortune : pour bien peu l’époque en dl ancienne : pour la plupart , elle eft trè5récente ; c’efl beaucoup d’avoir un pere. _

Le luxe gagna fous Louis XI V, dgnt la vanité corrompit autant les mœurs de ! l’Europe qu~ : le regne d’ Augulle avoit été funelle ~ c :db des Romains ; Lyon le fatisht , J’ucita , & par un~ : indultrie 1

toujours nouvelle , donna ~ cet egard des .idées qu’il refia en poff’~ :tlion de foutenir, jufqu’à ce 9ue le capiice, dont la flltiété luit de près la


1ouifiànce, après un long c :ir. :uit ~ d’infimes variations , r"jetlt le c :ompofé , pour revenir a11 1 fimple.

Avant cetle époque , les grands objets , ceux , d’un gros gain , occuperent feuls l’avdité mercan- 1tille ; on l.tilfa échapper dts bram :hc :s préci~ :ules • qui bientôt ·· faifi. :s ;ullt :urs, furent à jamais perd ~~ pour Ly~n : t~l tùc l’article des rubans a B~

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