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Page:Encyclopedie Catholique - T14-LO-NYS.djvu/321

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MAKTË.

( 3-17)

martel.

-excepté dans les zfirilles. La pupille est allongée transversalement comme citez les animaux crépusculaires. Près de l’anus sont de petites glandes qui sécrètent, surtout quand ces animaux sont en colère, une humeur d’une odeur toujours désagréable et souvent fétide. Les martes sont des animaux cruels et sanguinaires

elles ne se nourrissent que de proies

vivantes, et ce n’est que poussées par la faim qu’elles mangent quelques fruits. Les espèces qui habitent les bois poursuivent continuellement les oiseaux et les petits mammifères. « La ruse dans l’attaque, l’effronterie dans le danger, un courage furieux dans le combat, une cruauté inouïe dans la victoire, un goût désordonné pour le carnage et le sang, sont des caractères qui appartiennent à toutes les espèces de cette famille sans exception. Leur corps long, grêle, vermiforme, leurs jambes courtes et leur souplesse, leur permettent de passer par les plus petits trous, pourvu que leur tète puisse y entrer ; aussi pénètrent-ils dans les basses cours, où ils mettent tout à sang. Ils n’épargnent rien, et n’assouvissent leur faim que lorsqu’ils ont mis à mort tout ce qui les entoure. Les martes sont cruelles par instinct et n’épargent même pas les animaux de leur genre. Les espèces les plus fortes attaquent et tuent les plus faibles, et cependant les mâles, loin de manger leurs petits comme cela arrive parfois chez les chats et les cochons, en prennent le plus grand soin et partagent avec la femelle leur éducation. Les martes habitent les forets les moins fréquentées, et ne s’approchent guère des habitations de l’homme, si l’on en excepte toutefois la fouine et la belette. On a divisé le genre marte en quatre sections I. Les martes proprement dites (mustcla), qui ont six fausses molaires à la mâchoire supérieure et huit à l’inférieure. Nous citerons la marte commune (M. Martes, L.) elle a 50 centimètres environ de longueur, non compris la queue ; elle est d’un brun lustré, avec une tache d’un jaune clair sous la gorge, ce qui la distingue de la fouine. La zibeline (M. zibellina, L.), qui habite les régions les plus septentrionales de l’Europe, de 1 Asie et de l’Amérique du Nord, est remarquable par sa fourrure très précieuse dont il se fait un commerce immense en Russie. Les plus estimées viennent de la Sibérie. La zibeline ressemble beaucoup à la marte commune pour les mœurs et les formes, et n’en diffère que par les couleurs et la finesse de son pelage. Elle est d’un brun lustré, noirâtre en hiver, plus pâle en été, quelquefois entièrement blanche ou roussâtre dans certaines variétés accidentelles. Elle a le dessous de la gorge grisâtre, le devant de la tète et les oreilles blanchâtres, et le dessous des pieds garni de poils jusque sous les doigts, ce qui la distingue très bien de la marte commune. La fouine (M. foina, L.) dont nous avons déjà parlé dans un article particulier, appartient à cette division.

Il. Les putois (pu-

torius, Cuv.) n’ont que quatre fausses molaires à la mâchoire supérieure, six à l’inférieure, et point de tubercule intérieur à la carnassière inférieure. Leur tète est moins allongée que chez les martes. Le putois commun (M. putorius, L.), plus petit que la marte commune, est d’un brun noirâtre assez foncé sur les membres, mais plus clair et plus fauve sur les flancs ; il a le bout du museau, des oreilles, et une tache derrière l’œil blancs. 11 existe une variété blanche et une jaunâtre la première assez rare. Le furet {Put. furo) ne ditfère du putois que par son pelage d’un blanc jaunâtre et ses yeux roses, ce qui pourrait bien n’être qu’un effet d’albinisme. L’hermine (Put. erminœ) ressemble beaucoup à la belette, un peu plus grande que celle-ci ; son pelage, en été, d’un beau marron plus ou moine pâle en dessus, est d’un blanc jaunâtre en dessous, avec la mâchoire inférieure blanche ; sa queue est brune avec l’extrémité noire. En hiver son pelage devient entièrement blanc, si ce n’est le bout de la queue qui reste noir. On sait que cette fourrure fait l’objet d’un commerce considérable. Cet animal est d’autant plus commun que l’on remonte davantage vers le Nord. La belette (Put. mustela) n’a que 16 centimètres de longueur, non compris la queue ; son corps effilé est d’un brun roux en dessus, blanc en dessous. <^ejoli petit animal déploie à la chasse une agilité et un courage remarquables ; il attaque le surmulot et même de jeunes lapins.

III. Les zorilles (zorilla, Is. G.) ont le système dentaire des putois, mais des ongles robustes, non pointus, propres à fouir la terre, mais non à grimper. La seule espèce de ce genre est le zorille (zorilla variegata, Less.), blaireau du Cap, Kolbe. Cet animal a plus d’un pied du bout du museau à l’extrémité de la queue, qui a 8 pouces (0 m. 217) à peu près de longueur. Il est noir, avec plusieurs taches blanches sur la tète, et des lignes longitudinales blanches sur le corps en dessus, ou blanc avec des taches ou des lignes noires. La première variété se trouve au cap de Bonne-Espérance, et la seconde au Sénégal et sur les bords de la Gambie. Du reste cet animal a le même genre de vie que les martes, à cela près que ses ongles n’étant pas conformés pour grimper sur les arbres, il se creuse un terrier qu’il habite pendant le jour, et dans lequel

se retire à la moindre apparence de danger. Les martes ne tombent pas l’hiver en léthargie. Kéduites en captivité, elles s’apprivoisent assez bien,. mais jamais assez

cependant pour s’attacher à leur maitre. Les martes ont assez d’intelligence, si l’on en juge par l’adresse et la ruse qu’elles déploient pour surprendre leurs ennemis ; mais c’est purement une intelligence de meurtre et de cruauté qui ne les empêche pas de tomber dans la plupart des piéges qu’on leur tend. Toutes ces espèces ne sortent guère de leur retraite que la nuit, ou si elles s’y hasardent pendant le jour, c’est en se glissant furtivement sous le feuillage et en prenant toutes les précautions nécessaires pour ne pas être aperçues par les animaux qu’elles veulent surprendre pour en faire leur proie.

J. P.

marteau,

s. m., outil de fer qui a un manche ordinairement de bois, et qui est propre à battre, à forger, à cogner. 11 se dit particulièrement, dans l’administration forestière,

d’un marteau de fer dont le gros bout porte une marque en relief que l’on imprime sur des arbres en les frappant. Prov. et fig., il faut être enclume ou marteau, se dit dans des circonstances où il est presque inévitable de souffrir du mal ou d’en faire. Marteau d’horloge, marteau qui dans une horloge frappe sur le timbre pour annoncer les heures. Fig. et fam., graisser le marteau, donner de l’argent au portier d’une maison afin de s’en faciliter l’entrée. Prov., n’être pas sujet au coup de marteau, n’ètre point assujetti à obéir sur le champ et au premier signal. Fig. et fam., avoir un coup de marteau, avoir quelque manie, quelque bizarrerie. Fig. et fam., perruque à trois marteaux, perruque qui avait une longue boucle entre deux nœuds. Marteau, en terme de facteur d’instruments, se dit des petites tringles de bois que l’on fait mouvoir en touchant le clavier d’un piano, et dont une extrémité, garnie de peau, sert à frapper les cordes de l’instrument. Marteau, en terme d’anatomie, est le nom d’un des quatre osselets de l’oreille.

MARTEAU, malleus (moll.), genre de coquilles bivalves de la famille des submytilacées de M. de Blainville, des malléacées de Lamarck, que Linné comprenait dans son genre huître. Les principaux caractères de ce genre sont coquille irrégulière subéquivalve, le plus souvent très auriculée de chaque côté du sommet et prolongée en arrière de son corps de manière à ressembler à un marteau. L’animal est peu connu ; il est pourvu d’un byssus assez petit, et son manteau se prolonge en arrière par des lobes ouverts assez grands. Entre le sommet et l’auricule inférieure existe une échancrure oblique pour le passage du byssus ; charnière sans dents, linéaire, fort longue et céphalique ; ligament simple, triangulaire et inséré dans une fossette conique, oblique, et en partie extérieure. Les espèces de ce genre, peu nombreuses, appartiennent aux mers de l’Inde et de l’Australasie. Les espèces connues ont été divisées en deux sections la première renferme celles qui sont malléiformes, par le prolongement des oreilles ; la seconde celles qui ne le sont pas. Dans la première catégorie, nous citerons le marteau vulgaire, malleus vulgaris, la plus grande espèce du genre et la mieux connue. Les deux lobes de la tète du marteau sontétroits, allongés, presque égaux ; la couleur est le plus souvent noire, et le sinus du byssus est bien séparé de celui du ligament. Elle est répandue dans tous les points de l’Océan des grandes Indes et Austral. Le marteau blanc, malleus albus, Lamk. Cette coquille est de la forme de la précédente, mais sa couleur est constamment blanche, et le sinus du byssus n’est pas distinct de celui du ligament ou est confondu avec lui. Dans la seconde section on range le marteau raccourci, malleus decurtatus, Linck. Cette espèce est allongée, aplatie, avec un lobe auriculaire fort court. De la Nouvelle-Hollande. J. P.

MARTEL, s. m., marteau, mot ancien qui n’est plus en usage que dans cette locution figurée martel en tète, inquiétude, ombrage, souci.

MARTEL (François), chirurgien de Henri IV, vers l’an 1590, sauva la vie à ce prince par une saignée, et obtint pour ce service le titre de premier chirurgien après la mort d’Antoine Portail. Il est auteur de l’Apologie pour les chirurgiens contre ceux qui publient qu’ils ne doivent se mêler que de remettre des os rompus ou démis. Dans cet ouvrage, il rapporte plusieurs guérisons qu’il avait faites à la cour, sous les yeux