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DE CHARLES DE l’ESCLUSE

cette affaire : mais cependant, qu’ils ne puissent croire ou soupçonner que j’y cherche mon profit, — Nous nous occupons avec soin des livres que tu désires ; nous n’en avons toutefois trouvé qu’un seul, à savoir le livre de Scaliger que Thomas t’a envoyé. Quant aux autres, nos libraires disent n’en pas connaître les titres. Ainsi, j’ai recherché avec le plus grand soin à Paris les petits livres de Ferrerius, mais en vain.

Je voudrais savoir ce que Camerarius a résolu, au sujet des œuvres de notre illustre poète Lotiche. Je désirerais que l’on fit cela pour la mémoire du défunt, de ne pas publier ses œuvres tronquées. Mais, comme Camerarius est en grande familiarité avec Christian Lotiche, frère de Pierre, et que Christian a chez lui un exemplaire corrigé et revu définitivement par l’auteur lui-même, je pense qu’il sera facile à Camerarius d’obtenir de Christian qu’il lui communique ce travail, s’il veut perpétuer à jamais le souvenir de son frère.

Il te reste, illustre Craton, à me conserver au nombre de tes amis et à me recommander dans les meilleurs termes aux parents de Rediger. Veuille saluer en mon nom Godefroy, ton parent. Porte toi bien.

Louvain, 6 des Calendes de Février 1563.

Ton Carolus Clusius A.

VII

À Jean Craton de Kraftheim, à Breslau.


S. P. — Je pense que tu m’as à présent excusé de l’interruption de ma correspondance, surtout si tu as reçu les dernières lettres que je t’ai envoyées. Dans ces lettres, en effet, je parlais de nos