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III


A quelle époque de l’histoire de Ouang-Mo-Khi la famille Ouang-Ming-Tse commença-t-elle à se distinguer des autres, et par quelle filiation se rattache-t-el!e au fondateur de la commune ? C’est une question qu’il serait très facile de résoudre en consultant les listes généalogiques et les annales de la famille. Il n’y a rien de plus sûr ni de plus précis que les renseignements puisés à une telle source, et ils ne sont jamais contestés. L'enquête judiciaire, même la plus sévère, n’y trouverait rien à reprendre. Comment pourraient-ils être faux ? Comment oserait-on altérer un état civil que les voisins connaissent ? Ensuite, les livres d’une famille ne peuvent-ils pas être contrôlés par ceux de la famille dont elle prétend sortir ? Une falsification de cette nature est donc inadmissible : même en justice, une simple déclaration suffit. Nous ne serons pas plus exigeant, et nous nous contenterons du récit de Ouang-Ming-Tse.

« Mon père, me dit-il, était le quatrième enfant d’une famille qui en compta quatorze ; ses aînés étaient deux frères et une sœur. Le premier et le troisième aidaient leurs parents, ils restèrent cultivateurs comme eux et ne quittèrent jamais la maison ; le deuxième étudiait pour être mandarin et il eut assez de succès