Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/190

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ÉTÉOKLÈS.

Il est devant toi, et non loin. Vois mes mains !

POLYNEIKÈS.

Je les vois. Mais la richesse est lâche et aime la vie.

ÉTÉOKLÈS.

Et c’est pour combattre un homme de rien que tu viens avec tant de guerriers ?

POLYNEIKÈS.

Un chef prudent vaut mieux qu’un audacieux.

ÉTÉOKLÈS.

Tu es arrogant, te fiant à la trêve qui te garantit de la mort.

POLYNEIKÈS.

Je te demande de nouveau le sceptre et ma part de cette terre.

ÉTÉOKLÈS.

Je ne rendrai rien. J’habiterai seul ma demeure.

POLYNEIKÈS.

En gardant plus que ta part ?

ÉTÉOKLÈS.

Certes ! Et sors de cette terre.

POLYNEIKÈS.

Ô Autels des Dieux paternels !