homme ; la petite fille sera sa sœur jusqu’à ce qu’elle soit sa femme.
Le bourrelier lui tendit la main comme malgré lui.
— Tu fais d’un drôle de petit gars, tout de même ! murmura-t-il avec une véritable émotion.
— Gustave tira de sa poche six pièces de cinq francs et les mit sur la table.
— Voilà pour qu’on lui chante une messe, fit-il ; et à ce moment les larmes lui vinrent aux yeux. Que ça soit fait comme il faut, patron, je m’en rapporte à vous… Le pauvre père est bien là où il est, et s’il voit mon cœur, il est content… Adieu, patron !
— Attends donc ! fit le bourrelier, as-tu d’autre argent ?
— J’ai encore trente francs et de bons bras… Ne vous inquiétez point.
— Est-ce que tu ne comptes pas revenir, un temps qui sera, Gustave ?
Mon parrain prit un air sombre.
— J’allais oublier une commission que vous ferez pour moi, patron… Dites à l’homme de loi que si je reviens jamais, il s’en aille et vite, car je promets bien que nous ne nous rencontrerons qu’une fois !
— Là ! là ! gronda Guéruel, voilà bien les jeunesses !… S’il t’a fait tort, mène-le chez le juge de paix…
Mais mon parrain ne voulait point entamer