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Chapitre VIII

D’AUTRES AMOURS

Jean-Paul resta sur son banc, le cœur désespéré. Il était encore là, pensif et triste, quand un petit élève d’Éléments Latins s’approcha de lui :

— Veux-tu m’arranger mon gant de baseball ? Regarde, il est délacé, et je ne suis pas capable de réparer cela.

— Très volontiers, mon petit, répliqua Jean-Paul, heureux de trouver une distraction.

Il se mit aussitôt au travail, et pendant qu’il tirait les cordons avec méthode, René Magnan, suivait l’opération de ses yeux clairs et souriants. Jean-Paul ne fut pas sans remarquer le charmant minois de son compagnon : tête ronde, sans beaucoup de caractère, mais d’une merveilleuse fraîcheur ; et surtout un air ingénu et une candeur à ravir. La tâche terminée, tous deux causèrent assez longtemps, et l’après-midi passa.

Le soir, à la chapelle, Jean-Paul chercha des yeux la place de René Magnan. Affaire de pure curiosité, sans doute. À l’étude, il y songea encore