Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/164

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contrôle trouve dans les livres, dans les statistiques et les diagrammes de bons éléments de vérification et qu’il n’existe aucun document ou statistique inutile. Toutes ces opérations sont du ressort de la surveillance tant qu’elles peuvent être exécutées par le chef de l’entreprise et ses collaborateurs hiérarchisés. Dans une entreprise métallurgique, par exemple, le minerai entrant à l’usine est l’objet d’une réception parle service technique ; les produits usinés sont soumis au contrôle du service commercial avant leur mise en vente. Chaque service surveille ses agents. L’autorité supérieure a l’œil sur tout.

Mais lorsque certaines opérations de contrôle deviennent trop nombreuses, ou trop complexes, ou trop étendues pour pouvoir être laites par les agents ordinaires des divers services, il faut avoir recours à des agents spéciaux qui prennent le nom de contrôleur ou d ’inspecteur. M’occupant uniquement ici d’administration, je ne m’arrête pas au contrôle qui s’exerce entre deux entreprises différentes et qui, concernant généralement des réceptions de marchandises, est du ressort du service commercial ; j’ai surtout en vue le contrôle intérieur, celui qui a pour but de contribuer à la bonne marche de chaque service en particulier et de l’entreprise en général.

Pour que le contrôle soit ellicace, il faut qu’il soit fait en temps utile et suivi de sanctions.

Il est bien évident que si les conclusions d’un contrôle, même très bien fait, arrivent trop tard pour qu’il soit possible de les utiliser, le contrôle aura été une opération inutile. Il est non moins évident que le contrôle est inutile si les conclusions pratiques qui en découlent sont volontairement négligées.

Cesjdeux fautes sont de celles qu’une bonne administration ne laisse pas commettre.