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Page:Feller - Dictionnaire historique - 1848 - T12.djvu/552

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flisciple de Pelage, lui en imposa d’abord ; mais dans la suite ce pape ayant été détrompé par les é vaques d’Afrique, il confirma le jugement rendu par son prédécesseur contre cet hérétique , et contre Pelage son maître. Il obtint de l’empereur un rescrit pour chasser les pélagiens de Rome. Zosime décida le différend qui était entre les églises d’Arles et de Vienne, touchant le droit de métropole sur les provinces viennoise et narbonnaise, et se déclara en faveur de Patrocle, évêque d’Arles. Il eut quelques contestations av< ;c les évéques d’Afrique au sujet d’Apiarius, dont il avait reçu l’appel , non que ces prélats contestassent le dro ;t d’appel au saint Siège , mais parce qu’ils réclamaient des règlemens de leur province faits pour prévenir l’abus que faisaient les clercs et les simples prêtres, en interjetant ces appels trop lé- {jèrement et dans des causes très bien jugées. C’est vainement que des écrivains superficiels ou ennemis du saiot Siège ont cité ces règlemens contre le droit d’appel en lui-même. « Un pouvoir aussi » ancien dans l’Eglise quant à son essence, 9 dit un théologien célèbre , quoiqu’il » n’ait pas toujours eu la même activité, » ou la même étendue dans son exercice, » quoique ceux dans les mains desquels » il existait, n’en aient pas toujours fait i> le même usage, ne peut être appelé un T pouvoir d’usurpation , lorsque les circonstances, les besoins de l’Eglise et sa » discipline exigent que l’exercice de ce » même pouvoir devienne plus fréquent » et plus habituel. » ( roy. FLEURY, MO-RIN, THOMASSIN.) Du reste, les règlevmens que réclamaient les évéques d’Afrique ne regardaient, comme nous venons de dire , que les clercs et les prêtres ; car les évéques appelaient librement à Rome, comme le dit formellement saint Augustin , si bien instruit des usages de l’église d’Afrique. (Lettre 43.) {Voyez APIARIUS, ATHANASE, INNOCENT I.) Ce pontife, également savant et télé, mourut le 26 décembre 418. On a de lui 16 EpitreSj écrites avec chaleur et avec force. Elles se trouvent dans le recueil des Epislolœ 7’omanorum pontificum^ de dom Constant, in-fol. ZRI]I ou SERINI (Nicolas , comte de), d’une famille hongroise , féconde en guerriers, s’est rendu célèbre par la belle défense de Sigeth, assiégée par larmée de Soliman II. Après une longue résistance , se voyant dépourvu do munitions de 8M ZUI bouche , il fit une sortie avec sa garnison, qui ne consistait plus qu’en 217 hommes, et combattit courageusement jusqu’à ce qu’il restât sur la place avec les siens, le 7 septembre 1566, trois jours après la mort de Soliman , qui mourut dans son camp sans avoir la satisfaction de voir sa conquête.— Pierre SERINI, un de ses descendans, entra dans une conspiration contre l’empereur Léopold, et fut décapité dans la ville de Neustadt en Autriche, le 30 avril 1671. ( Foyez NADASTI, François. ) ZUCCIIARO (Thaddée), peintre, né à Sant-AngeloinVado,dans le duché d’Urbin, en 1529, mort en 1566. Les ouvrages du célèbre Raphaël firent de Thaddée un excellent artiste. Le cardinal Farnèse , qui l’occupa long-temps , lui faisait une pension considérable. Ce peintre en usa mal, et la fit servir à des débauches qui avancèrent sa mort. Il avait des idées nobles , et son pinceau était assez moelleux. — Son frère et son élève, Frédéric ZUCCIIARO , né dans le duché d’Urbin en 1543, mort à Ancône en 1609, avait beaucoup de facilité pour inventer ; il était bon coloriste , et aurait été parfait dessinateur , s’il eût été moins maniéré. Il a coiffé ses têtes d’une façon singulière ; ses figures sont roides ; elles ont les yeux pochés ; ses draperies sont mal jetées. Il a fait quelques écrits sur la peinture. • ZUCCIIERI ( André ) , jésuite italien, se distingua comme profond théologien , et a laissé un grand nombre d’ouvrages fort estimés, parmi lesquels nous citerons les suivans : | Decisiones patavinœ de venerabili eucharistiœ sacramento^ Padoue, 1709 , in-4 ; | Decisiones pataçinœ de sacramento pœniie’ntiœ^ ibid. ; | De ohligatione patrum familiâs , ib. C’est aux conseils du père Zuccheri et à sa direction, qu’est dû le grand ouvrage de la Ston’a e ragione d’ogni poesia du QuadHo, qui a fait tant d’honneur à l’Italie et à la littérature italienne. Le Quadrio avait été jésuite. ( Voyez QUADRIO). Le père Zuccheri termina sa carrière à Padoue vers 1740. ZUIINGLE (Ulric) , né à Wildehausen en Suisse , dans le comté de Tockenbourgj le 1" de janvier 1484, apprit les langues à Berne , et continua ses études à Rome, à Tienne et à Eàle. Après avoir fait son cours de théologie, il fut curé à Claris en 1500 et ensuite dans un gros bourg nommé , Einsiedeln , autrement Notre-