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Page:Feller - Dictionnaire historique - 1848 - T12.djvu/554

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ZUR 546 Z€R trail suivant, a Jeune étourdi, passé tout » à coup du métier des armes à l’état ec-B clésiaslique, où il ne tarda point à s’ennuyer du célibat ; il n’eut point de meili »leur motif que celte instabilité liberf tine, pour lever l’étendard de l’impiété »• sacramentaire , et point d’autre droit à »» l’enseignement , qu’une présomption » fondée sur le don d’éloquence ou de • verbiage, dont il avait été abondam- »> ment pourvu par la nature. Ignorant x si bouché , qu’il unissait le luthéranisme

  • avec le pélagianisme ; restaurateur si

» extravagant de la pureté de l’Evangile , » qu’il plaçait dans le ciel, à côté de »J.-C., Numa, père de l’idolâtrie romaine, Scipion , disciple d’Epicure , » Caton suicide , avec une foule de pareils adorateurs et imitateurs de leurs > vicieuses divinités. » ZIIIKSRI. roxjez DEMETIUS GRISKA. ZUMBO ( Gaston-Jean ) , sculpteur , né à Syracuse en 1656, demeura longtemps à Rome , et passa de là à Florence, où le grand duc de Toscane le reçut avec des marques de distinction. 11 y exécuta un ouvrage fameux, appelé la Corruxione ^ admirable pour la vérité, l’intelligence cl les connaissances qui s’y font remarquer. Ce sont cinq ligures coloriées au naturel. La 1’^'^ représente un homme mourant ; la 2’ un corps mort ; la 5*^ un corps qui commence à se corrompre ; la W^ un corps qui est corrompu ; la 5’ un cadavre plein de pourriture et mangé des vers : ouvrages aussi propres à diriger les gens de l’art qu’à produire dans l’esprit de l’homme des idées sombres et salutaires. On conserve cet ouvrage dans le célèbre cabinet de Médlcis , à Florence. Il fil aussi quelque séjour à Gènes , et y lit admirer ses talens. Il mourut à Paris, 4701. ZIJRITA. Voyez SURITA. ZUR-LAU15E (OswALD de), de l’ancienne maison de la Tour-Châtillon en Valais, mort à Zugen 1549, à 72 ans, fut capitaine de 500 Suisses au service des papes Jules II , Léon X , et de Maximilien Sforce ; il se signala aux batailles de Novare , de Ravenne , de Rellinzone . etc. Il passa en cette qualité dans les armées de François I", roi de France, après la bataille de Marignan. Il fut major-général des troupes du canton de Zug, en 1551 , à la bataille de Cappel, où Zuingle fut tué, et contribua beaucoup à fixer la victoire dans ce’ te mémorable journée. — Son fils, Antoi.ve de ZUR-LAUCEN, capitaine en Fi ance , au service de Charles IX , reçut trois blessures àla bataille de Dreux. IJ fut de la célèbre retraite de Meaux, et se trouva aux batailles de Sain^t-Denys , de Jarnac et de Moncontour. Il termina sa carrière à Zug, en 1586, à 84 ans, après avoir rempli les premières cl^arges de son canton. ZUR-LAUBEN (Conrad de), cousin issu de germain du précédent, mort à Zug en 1629, à 57 ans, fut chevalier de Saint-Michel, chef du canton de Zug, et capitaine au régiment des gardes suisses. Il servit sa patrie et la France comme guerrier et comme négociateur. Il est auteur d’un traité iniprimé : De conco7’dia fidei^ où il démontre que la tranquillilc des Suisses dépend de l’établissement de la seule religion catholique dans leurs cantons. Effectivement , depuis l’introduction des nouvelles sectes, cette république a été plusieurs fois dans les plus grandes agitations, et souvent à un doigt de sa perte. L’on y a vu couler, comme dans le reste de l’Europe où l’antique religion a été ébranlée , des fleuves de sang qu’on ne peut se flatter de ne pas voir couler encore à la première occasion où le fanatisme enflammera les esprits. — Son fils. Béat de ZUR-LAUBEN, fut comme lui le chef du canton de Zug et capitaine au régiment des gardes suisses sous Louis XIII. Il fut, en 1634, l’un des trois ambassadeurs catholiques envoyés à ce monarque. Le canton de Lucerne reconnut ses services, en accordant, à lui et à sa postérité, le droit perpétuel de bourgeoisie dans sa ville capitale. Les cantons catholiques lui avaient donné les titres de père de la patrie et de colonne de la religion. On a de lui le détail de toutes ses négociations depuis 1659 jusqu’en 1659. Il mourut à Zug, en 1663, âgé de 66 ans. — Son fils aîné , Béat-Jacques de ZUR-LAUBEN , chef du canton de Zug, et capitaine-général de la pro» vince libre de l’Argow , contribua beaucoup , par ses expéditions , à soumettre les paysans révoltés du canton de Lucerne , en 1653. Ce canton et ses confédérés lui durent , en 1656 , la victoire de Yilmergen contre les Bernois, sur lesquels il prit lui-même deux drapeaux et trois pièces de canon. Il mourut à Zug en 1690, à 74 ans , avec une réputation bien méritée de valeur et de prudence. — Il ne faut pas le confondre avec son neveu, nommé aussi Béat-Jacques, qui servit la France avec distinction, reçut sept bles-