Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/154

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vant le lit.) Eh ! bien ?… Et la bonne ? Qu’est-ce qu’elle fait, la bonne ?… Qu’est-ce qu’elle attend pour m’apporter mon chocolat ! (Il va sonner au bouton électrique. Peu à peu, le doigt sur la sonnette, il s’en dort debout, tandis que le carillon continue longuement. Soudain il perd à moitié l’équilibre. Se réveillant.) Quel est l’animal qui sonne comme ça ? (Revenant à la réalité.) Eh ! je suis bête ! c’est moi ! Brrrou ! nom d’un chien ! qu’il fait froid !… Ah ! et puis zut ! (Retirant ses pantoufles.) Je déjeunerai dans mon lit !… et je me lèverai après !… (Il se refourre dans son lit avec ses chaussettes. Au moment d’enfoncer ses jambes, il sent un obstacle qui l’arrête.) Hein ?… Eh ! ben, qu’est-ce que c’est que ça ? (Il ramène ses jambes à lui pour les renfoncer de nouveau.) Mais qu’est-ce que c’est que ça ?… (Même jeu.) Enfin, qu’est-ce qu’il y a donc ? (Intrigué, il se met à genoux sur le lit, rejette les couvertures et ne peut réprimer un cri en apercevant Amélie qui, ayant glissé vers le pied du lit, dort du sommeil du juste.) Ah ! (La saisissant par le poignet et la redressant tout endormie sur son séant.) Amélie !

AMÉLIE, endormie.

Brrou !… J’ai froid.

MARCEL.

Amélie ! C’est Amélie !

AMÉLIE, endormie.

Hoong !

MARCEL, la secouant.

Comment es-tu là ?