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Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 2, 1909.djvu/188

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CAMPBELL. — NEIGES POLAIRES AUSTRALES.
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brillants isolés. D’ailleurs, les régions sombres et les régions excessivement brillantes à l’intérieur des calottes polaires sont des faits courants d’observation. Il est certain que la fusion des taches polaires est affectée par des circonstances locales, et il est de la plus haute importance de savoir si ces circonstances accélèrent ou retardent la fusion, quel que soit le point où elles se rencontrent.

J’ai soigneusement examiné les plus importants dessins récemment faits de la calotte polaire sud, afin de trouver une réponse aux questions suivantes :

1o Les régions excessivement brillantes, intérieures à la tache polaire, la projection brillante sur le bord de la calotte, ainsi que les points brillants isolés qui s’y remarquent juste à l’entour, se montrent-ils toujours aux mêmes endroits lors des différentes oppositions ?

2o Sont-ils supportés par les parties sombres ou par les parties claires de la planète ?

Jusqu’en 1892, on n’a publié qu’un petit nombre de dessins du pôle Sud relatant ces particularités. Les cartes de Schiaparelli montrent plusieurs projections proéminentes se détachant du pôle Nord, mais aucune du pôle Sud. Il est probable qu’il a dû en observer plusieurs, mais ses croquis personnels ne sont pas accessibles. Ses cartes et quelques-uns de ses dessins montrent la calotte polaire sud comme étant essentiellement triangulaire.

Les observations de Green en 1877 montrent le bord de la calotte polaire comme très irrégulier, mais sans aucune projection particulièrement frappante. Des points isolés se voient par 267°, 282°, 293° de longitude et −73° de latitude ; Green les a appelés Montagnes de Mitchel, en l’honneur de leur découverte qui fut faite en 1845 par Mitchel, de Cincinnati.

Un dessin du professeur Young, du 25 juillet 1892, contient un point brillant isolé situé à 210° de longitude et −65° de latitude.

Les dessins faits par le professeur Schæberle, les 24, 27 et 29 août 1892, laissent voir une région isolée et étroite au bord de la tache polaire ; sa position est : longitude 310° ; latitude −75°. Les dessins des 7 et 8 août contiennent une large projection émergeant de la calotte polaire à 150° de longitude et à −61° de latitude. On y remarquait aussi, le 20 août, une petite projection à la longitude 50° et par −65° de latitude.

Le professeur Keeler nota, les 17, 22 et 29 août, une petite projection vers 320° de longitude et −71° de latitude.

M. Barnard a dessiné, le 21 août, une projection proéminente à 320° de longitude et −69° de latitude.