Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119
DE GUSTAVE FLAUBERT.

sur les pages du Château des cœurs. Je vais dès maintenant commencer les affaires. Je suis sûr que la fin de notre pièce est maintenant excellente.

J’ai, hier, dîné avec un ami des dames Vasse, qui connaissait leur naufrage par Mme Jacques. C’est le docteur Cabarus[1]. À ce dîner chez Mme de Tourbey, nous étions très peu de monde : Sainte-Beuve, Girardin, Darimont le député, Cabarus et le préfet de la Corse, lequel n’était pas à la hauteur. Le prince[2] m’appelle maintenant « son cher ami ». La bienveillance qu’il me témoigne a pour cause, je crois (ainsi que celle de sa sœur), la certitude où il est que je ne lui demanderai rien, ni une croix, ni un bureau de tabac.

J’ai vu, avant d’aller là, la petite mère Cloquet, qui s’est, comme son mari, beaucoup informée de ta grand’mère : ils me semblent, cette année, plus amicaux que jamais.

Ce matin, je vais aller chez l’Idiot[3], puis chez Pagnerre, puis déjeuner chez Taine avec Renan. Mercredi prochain, à 1 heure, chez moi, lecture solennelle de la féerie, « devant un aréopage » dont je te dirai la constitution…

Voilà, je crois, toutes les nouvelles. Monseigneur est toujours dans des transes et des angoisses continuelles ! Quel incroyable bonhomme ! À propos d’ecclésiastiques, t’ai-je dit qu’il y a huit jours je m’étais trouvé en chemin de fer avec deux évêques et une grande quantité d’Onuphres.

  1. Fils de Mme Tallien.
  2. Le prince Jérôme Napoléon.
  3. Charles D’Osmoy.