Scène III.
avec un grand soupir.
Ah !…
Quelle nuit !… (il regarde les murs lentement) et quelle chambre !…
Tiens ! le jour qui se lève ; et la neige, encore !… Mais il ne tombera donc pas du ciel quelque chose pour les écraser tous !
Ah ! comme je suis fatigué !…
Sont-ils assez lâches, égoïstes, ingrats, hypocrites et cruels !… Par-dessus tout cela, des sourires, des phrases, des étreintes affectueuses, et même, ô sacrilège, des offres d’amour !… Et je prétendais trouver dans ce néant quelque chose qui désaltérât mon cœur ! — Dans combien de pays n’ai-je pas traîné mes rêves !… Partout, avec des masques et des impudeurs différents, j’ai rencontré les mêmes ignominies ! À présent, voilà qu’elles viennent jusqu’à moi, elles m’attaquent. Assez, assez ! je n’en veux plus ! Pourquoi vivre alors, puisque je ne peux pas changer le monde ? Ah ! si j’avais eu pourtant quelqu’un qui m’eût aimé !…
Allons, pas de faiblesse ! Disparaissons tout de suite, pour prévenir peut-être les défaillances, avant la