Page:Formey - Mélanges philosophiques, Tome 2, 1754.djvu/429

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de ces objets. Faisons réflexion que quand nous viendrons à bout de connaître tout ce qui peut être connu sur cette terre, à peine saurions-nous la première lettre de l'alphabet infini que requiert la connaissance de l'univers entier. Que si les faibles connaissances dont nous jouissons actuellement nous procurent déjà tant de satisfaction, quelles ne seront pas les délices que nous goûterons dans l'acquisition d'une science infiniment grande, surtout quand nous aurons déjà passé des siècles, des milliers d'années, à étudier la nature incréée ! Adorons cependant avec la plus profonde humilité cette Essence souveraine qui a fait servir sa puissance, sa sagesse et sa bonté à nous procurer tant de bonheur ; et n'oublions jamais que nous sommes ses créatures.


== Cinquième considération :