Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/51

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châtie les indisciplinés gouverne la terre, qui donc se conduit grossièrement envers les filles timides des anachorètes ?

(Toutes, en voyant le roi, sont un peu troublées.)

anasoûyâ. Seigneur, il n’y a rien de bien inquiétant. C’est notre chère amie qui a été harcelée et importunée par une abeille. (En parlant ainsi, elle montre Sakountalâ.)

le roi, s’approchant de Sakountalâ. Votre dévotion prospère-t-elle ?

(Sakountalâ intimidée reste silencieuse.)

anasoûyâ. Oui, elle prospère maintenant par la présence d’un hôte distingué. Chère Sakountalâ, va dans la chaumière, et apporte un argha[1] mêlé de fruits. L’eau servira à lui laver les pieds.

le roi. Par vos paroles douces et polies, vous m’avez déjà donné l’hospitalité.

priyamvadâ. Eh bien ! que Votre Seigneurie, en s’asseyant un instant sur ce banc rafraîchi par une ombre épaisse, se repose de sa fatigue !

le roi. Mais vous-mêmes, vous êtes sans doute fatiguées de votre travail ?

anasoûyâ. Chère Sakountalâ, la politesse pour les hôtes nous est recommandée. Asseyons-nous ici.

(Tous s’asseyent.)
  1. Offrande composée d’eau, de lait, de riz, etc.