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2j8 livre m. LA CITÉ.

mille dont il prononçait tout bas le nom, et ses yeux étaient fixés au ciel où ils cherchaient les présages. Les dieux n'en ont envoyé que de bons; c'est que Camille leur est agréablej il 'est nommé dictateur.

Le voilà chef d'armée-, il sort de la ville, non sans avoir con- sulté les auspices et immolé force victimes. 11 a sous seg ordres beaucoup d'officiers, presque autant de prêtres, un pontife, des augures, des aruspices, des puUaires, des vio- timaires, un porte-foyer.

On le charge de terminer la guerre contre Veii que l'on as- siège sans succès depuis neuf ans. Veii est une ville étrusque c'est-à-dire presque une ville sainte-, c'est de piété plus que de courage qu'il faut lutter. Si depuis neuf ans les Romains ont le dessous, c'est que les Étrusques connaissent mieux -les rites qui sont agréables aux dieux et les formules magiques qui gagnent leur faveur. Rome, de "son côté, a ouvert ses livres Sibyllins et y a cherché la volonté des dieux. Elle s'est aperçue que ses fériés latines avaient été souillées par quelque vice de forme et elle a renouvelé le sacrifice. Pourtant les Étrusques ont encore la supériorité-, il ne reste qu'une ressource, s'em- parer d'un prêtre étrusque et savoir par lui le secret des dieux. Un prêtre véien est pris et mené au Sénat : « Pour que Rome l'emporte, dit-il, il faut quelle abaisse le niveau du lac albaln, en se gardant bien d'en faire écouler l'eau dans la mer. » Rome obéit, on creuse une infinité de canaux et de rigoles, et l'eau du lac se perd dans la campagne.

C'est à ce icoment que Camille est élu dictateur. Il se rend à l'armée près de Veii. Il est sûr du succès ; car tous les oracles ont été révélés, tous les ordres des dieux accomplis; d'ailleurs, avant de quitter Rome, il a promis aux dieux protecteurs des fêtes et des sacrifices. Pour vaincre, il ne néglige pas les moyens humains; il augmente l'armée, raffermit la discipline, fait creuser une galerie souterraine pour pénétrer dans la cita- ûeWe. Le jour de l'attaque est arrivé; Camille sort de sa tente; il prend les auspices et immole des victimes. Les pontifes, les &»gures l'entourent ; revêtu du paiudame^Uu/m^ il invoque les les dieux : « Sous ta conduite, ô Anollon, et par ta voloat4

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