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276 LIVRE IV. LES RÉVOLUTIONS.

autre ayis que son patron*. Si les clients sont rattachés h la cité, ce n'est que par l'intermédiaire de leurs chefs patriciens. Us participent au culte public, ils paraissent devant le tri- bunal, ils entrent dans l'assemblée, mais c'est à la suite de leurs patrons.

Il ne faut pas se représenter la cité de ces anciens âges comme une agglomération d'hommes vivant pêle-mêle dans l'enceinte des mêmes murailles. La ville n'est guère, dans les premiers temps, un lieu d'habitation ; elle est le sanctuaire où siègent les dieux de la communauté ; elle est la forteresse qui les défend et que leur présence sanctifie ; elle est le centre de l'as- sociation, la résidence du roi et des prêtres, le lieu où se rend la justice-, mais les hommes n'y vivent pas. Pendant plusieurs générations encore, les hommes continuent à vivre hors de la ville, en familles isolées qui se partagent la campagne. Chacune de ces familles occupe son canton, où elle a son sanc- tuaire domestique et où elle forme, sous l'autorité de son ^ater, un groupe indivisible*. Puis, à certains jours, s'il s'agit des intérêts de la cité ou des obligations du culte commun, les chefs de ces familles se rendent à la ville et s'assemblent au- tour du roi, soit pour délibérer, soit pour assister au sacrifice. S'ïï^it-il d'une guerre, chacun de ces chefs arrive, suivi de sa famille et de ses serviteurs {sua manus); ils se groupent par phratries ou par curies et ils forment l'armée de la cité sous les ordres du roi.

��1. Den;8, II, 10 : ooti Sviov oui» ii\i.i( •l7,ifot Ivoivrlav fificv. ^

2. Thucydide, II, 15-16, décrit ces anciennos mœurs .qui avaient subsisté en At-

tique jusqu'à son temps : x^ rm-cà. ywçav a\no'iiii<a oî»iiff« (*eTrt)fOV o!'A6T|varoi, lvTot>

t]rf*T( «avowyi<r(a oixiiffav-ciç. C'est Seulement au début de la guerre du Péloponès» <|ir ils quittèrent otulaf naX lnà. i. <$iôi vartii V ovtoTf b 'ritf tatd. tb &;;(aTov ««Xvrilai

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