Page:Fustel de Coulanges - La Cité antique, 1920.djvu/464

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kb6 LIVRE V. LE KEGIME MUNICIPAL DISPARAIT.

pagne jusqu'à rEnphrale, forma véritablot■n^.nt un seul peuple ot un seul Etal. La (!i-;tinclion des cités avait disparu \ cella di'S nations n'apparaissait encore que faiblement. Tous let habilants de cet immense empire étaient également Romains. Le Gaulois abandonna son nom de Gaulois et prit avec en.- pressemenl celui de Romain; ainsi fit l'Espagnol; ainsi Q rtiabitanl de la Tbface ou de la Syrie. 11 n'y eut plus qu'iD seul nom, qu'une seule pairie, qu'un seul gouvernement, qu'ua seul droit.

On voit combien la cité romaine s'était développée d'âge (a âge. A l'origine elle n'avait contenu que des patriciens et diS clients; ensuite la classe plébéienne y avait pénétré, puis bs Latins, puis les Italiens; enfin tinrent les provinciaux. La conquête n'avait pas suiTi à opérer ce grand changement. II avait fallu la lente transformation des idées, les concessions prudentes, mais non interrompues des empereurs, et l'em- pressement des intérêts individuels. Alors toute3 les cités dis- parurent peu à peu; et la cité romaine, la dernière debout, se transforma elle-même si bien qu'elle devint la réunion d'une douzaine de grands peuples sous un maître unique. Ainsi tomba le régime municipal.

Il n'entre pas dans notre sujet de dire par quel système de gouvernement ce régime fut remplacé, ni de chercher si ce changement fut d'abord plus avantageux que funeste aux po- pulations. Nous devons nous arrêter au moment où les vieilles formes sociales que l'antiquité avait établies, furent effacées pour jamais.

CHAPITRE III. Le ohrlstlanlsmo change les oonditlons da gonv em ement

La victoire du christianisme marque la fin de la socif té an- tique. Avec la religion nouvelle s'achève cette transforniatin sociale que nous avons vue commencer six ou sept sièci s avant elle. .

Pour savoir combien les prmcipes et les règles essentielles

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