Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/174

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V


Une caresse dans la nuit,
Un frisson blême du vertige,
C'est toi, mon cœur… La lune afflige
Les mers, là-bas, de mon ennui.

La terre penche vers son ombre.
Joignons nos mains, sous tes cheveux.
Que le vent de ton destin sombre
Tarisse mes faibles aveux.

Nous nous sommes connus, mon rêve,
Lorsque ma chair ne rêvait plus…
La lune du néant se lève
Au bord de mes jours révolus.