Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/43

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IV


Tu m'as dit : « Il te fuit ce monde désirable.
Toutes ces voluptés sans âme n'ont qu'un jour.
Pauvre, tes cheveux blancs, ta barbe misérable
Mendieront vainement un regard de l'Amour.

« Vois, belles, cependant, autant qu'indifférentes,
Les presqu'îles bercer le Vésuve endormi.
Les caps laissent dans l'eau traîner leurs mains errantes.
Le Pausilippe heureux se détourne à demi.

« Mais toi, si dans ton sein quelque lave consume
La cendre qu'y laissait chaque soir de bonheur,
La vieillesse sur toi descend comme une brume…
Réchauffe-toi, chair triste, au soleil de mon cœur. »