Page:Gautier - Portraits et Souvenirs littéraires, 1875.djvu/91

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gienne, et passant la nuit à écrire sur les arcades de la rue de Rivoli : Vive Victor Hugo ! avec l’idée consolante de contrarier les bourgeois matineux.

Quand nous la revîmes, elle était madame Émile de Girardin. Émile venait de fonder la Presse et, malgré notre jeunesse et notre romantisme, — ou plutôt pour ces deux motifs, — il nous avait investi du département des beaux-arts. Nous débutâmes par un article sur les peintures murales de la salle du Trône, à la Chambre des députés, d’Eugène Delacroix. Un dîner, qui réunissait la rédaction, au petit hôtel de la rue Saint-Georges, situé presque en face de la maison qu’occupait la Presse, nous mit pour la première fois en relation avec madame Émile de Girardin. L’amitié que Victor Hugo daignait témoigner à son plus fanatique séide nous fit ac-