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déjà dans ces éléments et qu’Ormuzd n’avait pu en exclure leur maître.

Il en avait été de même de la création de l’homme. Ormuzd avait produit, par sa volonté et sa parole, un être qui était le type et la source de vie universelle pour tout ce qui existe sous les cieux ; mais son adversaire était parvenu à le tuer dans la forme dont il était revêtu ; et lorsque Ormuzd eut fait venir des semences recueillies et épurées de cet être, le premier couple des hommes, Meschia et Meschiana, son ennemi, avait trouvé moyen de séduire et de corrompre encore ces derniers. Non-seulement il avait altéré de cette manière la nature des hommes, il avait encore opposé aux bons animaux appelés à l’existence par Ormuzd, des animaux aussi méchants que les loups, les serpents et les insectes vénéneux, et en général il avait répandu le mal et la mort sur toute la création.

La kabbale appartient plus à la Palestine qu’à l’Égypte. Elle appartient aux Juifs de la Palestine, et non aux Juifs d’Alexandrie.

L’idée de l’émanation est pour ainsi dire l’âme, le caractère essentiel de la kabbale. La kabbale semble remonter au temps de l’exil.

Suivant la kabbale, comme suivant la doctrine de Zoroastre, tout ce qui existe est émané d’une source de lumière infinie. Avant toutes les choses, existait l’être primitif, le vieux des jours, l’ancien roi de la lumière. C’est ce roi de lumière qui est le tout, il est la cause réelle de toutes les existences, il est infini, il est lui, il est un œil fermé.