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niveau de l’aqueduc de la cote 590 à la cote 563. (V. le profil en long Pl. IV.)

Un parcours de quatre à cinq kilomètres sépare Sotizon du hameau de Lafont, au-dessus du village de Courzieu Dans cet intervalle, on peut voir le canal ouvert et y pénétrer comme à La Valsonnière, au lieu dit Chapon, au bas du hameau de Biternay, où sa ligne, très apparente, forme la limite entre les héritages qu’il traverse. Ici, la largeur est un peu plus considérable, et atteint 0m,78, tandis que la hauteur sous clef, un peu plus forte aussi, est de 1m,65.

A Lafont, le canal passe sous plusieurs maisons, notamment au coin de l’écurie Guerpinier, où j’ai pu relever encore ses dimensions, qui ne différent pas des précédentes.

De Chevinay au col de Mausouvre. — Du territoire de la commune de Courzieu, l’aqueduc passe sur celui de Chevinay, où se trouve un des accidents les plus intéressants du tracé. C’est ici, en effet, que vont commencer les fortes dénivellations. (V. Pl. IV.) On avait eu jusqu’alors avantage à maintenir le niveau élevé, qui permettait un développement moindre, offrait la possibilité de profiter des cols au lieu de suivre tous les contours des montagnes, et une facilité plus grande pour le captage des eaux au voisinage de leurs sources, presque toutes situées dans les régions supérieures. Or, c’est justement à cause de l’existence de sources nombreuses aux abords de Chevinay, beaucoup au-dessous du niveau conservé jusque-là, qu’on fut conduit à abaisser celui-ci avant d’y être contraint par le relief du sol. En bas du lieu dit Vernay, que domine le mont Châtel, un fond de vallée, élargi en forme de cirque, réunit plusieurs petits cours d’eau qui sillonnent les pentes environnantes, tandis que des sources claires y jaillissent de toutes parts ; le tout forme le ruisseau du Pleinet. Les ingénieurs romains chargés de pourvoir d’eau la ville de Lyon n’eurent garde de laisser échapper cet important surcroît qui s’offrait et firent descendre leur aqueduc au niveau voulu pour le capter. Ces captages n’ont pas plus laissé de traces visibles en cet endroit que l’aqueduc lui-même, mais nous aurons l’occasion d’étudier bientôt la façon dont on peut se les représenter.

Entre Le Vernay (radier le long du chemin vicinal n°24) et le