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de Chaponost, pour le moins aussi intéressantes, sont bien moins connues et fréquentées.

Le réservoir de fuite a laissé quelques vestiges peu apparents, au bord du plateau de Sainte-Foy, près du sentier de La Courtille : on ne peut pas prendre de mesures, mais l’emplacement est bien déterminé[1]. L’aqueduc se retrouve un peu plus loin, et la différence de niveau entre les deux points, de départ et d’arrivée du siphon, est de 9m,263, plus considérable qu’à tous les autres, ce qui se comprend, étant données la profondeur et la longueur de celui-ci, avec la perte de charge qui devait en résulter.

Fig. 51. — Restes d’arcades et de piles sur le plateau de Sainte-Foy.

Plateau de Sainte-Foy et quatrième siphon, dit de Saint-Irénée. — D’intéressantes ruines de l’aqueduc se trouvent encore à Sainte-Foy. C’est une suite d’arcades, le long d’une rue de ce village (fig. 51). Il y en avait vingt-neuf, représentant une longueur de 165 mètres, mais peu élevées, la plus grande hauteur du radier au-dessus du sol étant de 6m,50. Cette rangée est précédée et suivie de substructions ayant séparément plus de cinquante mètres de long. Celles-ci sont assez bien conservées, mais les arcades ont beaucoup souffert. On n’en voit plus que quelques-unes, outre un certain nombre de piles entières et les fondations de la plupart des autres. Après cette ligne, dirigée vers le nord-est, l’aqueduc se redresse un peu plus vers le nord. On en revoit quelques débris, supportant des murs, au bord d’un chemin, non loin du fort de

  1. Les dimensions marquées (fig. 49) ne sont que probables, d’après d’anciennes constatations.