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de préférence vers l’amont, offrait, à son sommet une ou plusieurs ouvertures, munies de vannes, qui servaient à livrer passage à la quantité d’eau laissée à la rivière. Un rapport de M. P. Blanchet, dans la publication de M. Gauckler[1], en donne un exemple assez curieux : c’est le barrage de l’Henchir Saïd, un des affluents de l’oued Oum-Chia (arrière pays de Sfax). La partie centrale de ce barrage (fig. 65), qui seule, subsiste, est composée de deux corps de bâtiments encadrant quatre vannes.

Fig. 65. — Barrage de l’Henchir Saïd (Tunisie).

« Les deux constructions extérieures, qui sont en quelque sorte des piliers creux destinés à supporter l’effort des eaux se précipitant vers les vannes, ont une forme allongée et se terminent de part et d’autre par une courbe assez régulière. Le mur en est épais (1 mètre) ; il l’était encore davantage à sa partie inférieure ; à 0m, 60 du sol en effet, on distingue nettement les traces d’un épaississement de la muraille. Le travail de ces deux piliers est assez bon ; ils sont appareillés de petites pierres oblongues et cimentés avec soin. Un quart environ de leur ceinture de pierres a disparu ; le reste est en très bon état.

« Les vannes sont au nombre de quatre, encadrées de cinq murs d’une conservation remarquable. Les matériaux employés sont

  1. Ouv. cité, fascicule I, ie série, p. 25-26.