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0m,27 — 2 ε. L’équation n’est donc qu’à une seule inconnue. Quant à la résistance du plomb à la rupture, elle est de 1 kg. 35 par millimètre carré. En imposant au métal le quart de cette charge seulement, soit 0 kg. 34, ou 340.000 kg. par mètre carré, on aura :

D’où l’on tire :

926.000 ε = 33.210
ε = 0m,0358

soit, pour avoir un chiffre exact de millimètres, 0m,036. Par suite, le diamètre intérieur serait sensiblement de 0m,200, à 2 millimètres près.

Avant de chercher comment on pouvait fabriquer des tuyaux de plomb d’une si forte épaisseur, il est nécessaire de faire remarquer qu’on ne l’avait donnée qu’à ceux du niveau le plus bas. Elle diminuait de tuyau en tuyau à mesure que l’on remontait vers les réservoirs, c’est du moins infiniment probable : l’ingénieur n’aurait évidemment pas gaspillé un métal coûteux, et multiplié inutilement le travail difficile de la confection de tubes si épais. Sans imaginer une trop forte réduction d’épaisseur, — car la canalisation dans le haut n’était pas à l’abri des coups de bélier par afflux d’air, — on peut bien admettre que cette épaisseur se restreignait à 0m,015 ou 0m,020, d’après ce qui a été dit un peu plus haut sur le diamètre des orifices.

Delorme, et après lui Rondelet, qui d’ailleurs n’est que son écho, remarquant que les ponts avaient une largeur notablement plus grande que celle des rampants qui soutenaient les tuyaux au sortir du réservoir de chasse et à l’entrée du réservoir de fuite, ont supposé que ces tuyaux se dédoublaient vers le milieu de la pente. La section de chaque tube étant ainsi réduite de moitié, le diamètre intérieur était réduit suivant le rapport soit à 0m,14, et l’épaisseur devenait ainsi :