sement, et l’on coulait du plomb entre les deux. Mais on trouve aussi des exemples, et en particulier au musée de Lyon, de joints opérés par un simple nœud de soudure (fig. 81)[1]. Ce système pouvait bien résister à une forte pression.
Belgrand nous donne un exemple d’assemblage par manchon, sans soudure, au tuyau découvert rue Gay-Lussac (fig. 77). Évidemment, aux siphons on n’aurait pu songer à des joints sans soudure ; mais le système de l’assemblage à emboîtement pouvait être combiné avec celui du manchon servant de renforcement et engagé à chaud sur le joint. Les ligatures de chanvre étaient aussi utilisées[2].
Quel que fût le système adopté, la pose de ces tuyaux fut, à coup sûr, une opération difficile et surtout longue, car les distances d’un réservoir à l’autre sont presque toutes fort étendues. Voici ces distances (celles du Gier seules sont rigoureusement évaluées) :
- ↑ Cet exemple est très convaincant et confirme celui qu’a donné M. Jacquemin (Les monuments d’Arles, p. 215) : des tuyaux de plomb de grande épaisseur trouvés à Arles étaient reliés par des nœuds de soudure. L’analyse de cette soudure a révélé qu’elle était formée d’un alliage de 84 parties de plomb pour 60 d’étain.
- ↑ V. ci-dessus la citation de Delorme, p. 190.