Page:Germain de Montauzan - Les Aqueducs antiques, 1908.djvu/379

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 335 —

202.694 mètres cubes. Or, d’après Frontin, le débit de la Marcia à l’origine est de 4.690 quinaires. Le quinaire représenterait donc, par seconde par seconde, et par 24 heures 43m3,200.

J’ai déjà fait observer[1] que le nivellement, de Rondelet entre les sources et Tivoli donnait une pente moyenne bien trop forte, parce qu’il n’avait pas tenu compte des chutes ; la vitesse de 2m,30 est donc un maximum qui n’a certainement pas été atteint. Il en résulte que le chiffre de 0 lit.,500 pour le quinaire est trop fort et à plus forte raison celui de 0 lit.,693, que donnait Rondelet. C’est par ses propres données qu’il est convaincu d’erreur.

Les calculs du colonel Blumensthil, constructeur de l’aqueduc Marcia nouveau, et premier directeur de la Compagnie des Eaux Pia Marcia, donnent pour le quinaire une valeur encore bien plus faible que o,500. Il a évalué le débit dans une section connue, par la formule de Darcy et Bazin[2]. Les restes de l’aqueduc Marcia, dit-il, sont assez bien conservés pour permettre de mesurer avec exactitude la section et la pente. Le périmètre mouillé se déduit avec une suffisante précision de la hauteur des incrustations. Ces éléments ainsi déterminés, si l’on suppose qu’au temps de Frontin l’aqueduc était en parfait état ; si l’on prend pour le niveau de l’eau la ligne la plus élevée des incrustations à un mètre au-dessus du radier ; si l’on adopte aussi la pente moyenne de 0m,46 pour 800 mètres, on aura pour vitesse d’écoulement, d’après la formule[3] :

  1. Voir ci-dessus, p. 170, note 2.
  2. C’est celle que j’ai donnée plus haut (p. 172) ou ce qui revient au même. Cette formule, par suite de fautes d’impression, est inexactement transcrite dans l’ouvrage de M. Lanciani (p. 361) où se trouve relaté ce calcul, et celui-ci en devient peu intelligible.
  3. 63,25 est le coefficient C adopté par Blumensthil.