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toutefois que malgré de bonnes probabilités nous n’en sommes pas ici à l’évidence, et que sur toutes ces questions subsiste une part d’incertitude destinée, nous l’espérons, à être dissipée par les découvertes archéologiques de l’avenir.

En étudiant le développement de la civilisation à Lugdunum, nous y avons vu naître des associations, des corporations ouvrières analogues à celles de Rome[1]. Comme à Rome même, elles ont été, selon toute vraisemblance, appelées à collaborer aux travaux publics et en particulier à la construction des aqueducs[2]. Nous avons pu nous rendre compte aussi, par des exemples pris ailleurs[3], par des textes de lois[4], enfin par l’organisation même de la province des Trois-Gaules[5], que l’armée romaine avait contribué à cette construction pour une part importante, et surtout au début[6]. Comme manœuvres étaient employés les indigènes, les esclaves et les prisonniers[7]. Quant au personnel directeur et conducteur des travaux, nous y avons distingué les ingénieurs ou architectes militaires[8], ceux qui sans appartenir à l’armée étaient attachés aux services publics[9] et, sous Hadrien, à la personne même de l’empereur[10], puis les entrepreneurs et ingénieurs libres traitant directement avec les magistrats[11], enfin le personnel technique subalterne aidant à la constitution des projets, aux études préliminaires et à la conduite des travaux[12].

Essayant de me mettre par la pensée à la place de ces ingénieurs chargés jadis de mettre en œuvre les moyens les plus pratiques pour l’adduction des eaux à Lyon, j’ai considéré les montagnes

  1. I, § ii, p. 19.
  2. VI, § i, p.372 et suiv.
  3. Ibid., p. 370 et suiv.
  4. Ibid.
  5. Ibid., p. 372.
  6. Ibid.
  7. Ibid., p. 374.
  8. Ibid., p. 367, 370.
  9. Ibid., p. 360, 362.
  10. Ibid., p. 373 et I, § iv, p. 34.
  11. Ibid., VI, § i, p. 34.
  12. Ibid., p. 373.