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AVRIL. — LES ROMANS 105

Tamour », plus clairvoyante et plus charitable que celle de la Cour d'assises, qui nous offre le dénouement de ce roman tumultueux, mouvementé, dramatique et même mélodramatique.

Après tout, acceptons-le sans hésiter, puisque, au demeurant, c'était le seul moyen pour Fauteur de tirer ses héros d'un tragique imbroglio. Leurs aventures, qui paraissent fort claii-es dans le roman très bien con- duit, sont extrêmement compliquées et quasiment impossibles à raconter.

Il y a là une foule de péripéties, de la passion, du meurtre et de la cupidité autant qu'en pourrait sou- haiter le plus romanesque des romans feuilletons. Mais M. Henry Rabusson se meut avec une merveilleuse aisance dans ces complications nées de sa généreuse imagination, et il trouve moyen, en nous racontant tout cela, de rester le romancier très délicat et très lettré que nous avons appris à apprécier.

EDMOND DESCHAUMES

Un Monsieur vient de trouver le Secret...

n faut savoir gré, en ce temps maussade, aux roman- ciers qui ont le courage de garder leur belle humeur et leur fantaisie. M. Edmond Deschaumes est de ceux-là : il a débuté, il y a longtemps déjà, dans le roman gai t't les années ont passé sans donner une ride à sa fan- taisie, sans assombrir le moins du monde son humeur. Et son dernier roman est sans doute le plus jovial qu'il lit publié. Ce roman, apprécié lors de sa publication au Figaro, méritait de retrouver en volume son succès.

Il est vraiment tout à fait divertissant : ses cha- pitres se succèdent rapides, sautillants, sans que le lecteur ait le temps de discuter son plaisir, de contes-