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AVRIL. — LES ROMANS 107

d'une simple harmonie quand on en lit le récit, et, dominant tout cela, le terroriste Stéphan qui marche lentement, aveuglément, avec résignation, à sa desti- née qui est de tout raser autour de lui et en lui, de semer le malheur et le désespoir, pour finir au gibet des terroristes.

CLAUDE LEMAITRE

Le Bon Samaritain.

M "^6 Claude Lemaître nous raconte là une fort gen- tille histoire où abondent les péripéties inattendues, ot qui se termine le mieux du monde. « Le Bon Sama- ritain », c'est un banquier qui s'appelle Philippe Mède et qui, fils de ses œuvres, a réalisé une grande fortune. Un soir, il a aperçu sur un banc des Champs-Elysées une fort belle dame. Comme il est bon, il la confie à un médecin de ses amis, pt puis il la fait conduire dans une maison de santé. Elle s'y est remise tant bien que mal et n'a gardé de cette fâcheuse aventure qu'une com- plète amnésie : elle ne sait ni d'où elle vient, ni qui elle est; tout ce que Philippe peut connaître d'elle, c'est que son linge est marqué H. En possession de cet indice, il l'a baptisée Hélène et s'est pris à l'aimer de tout son cœur.

Il désire l'épouser, mais comme il faut un état civil à sa fiancée, il charge le policier Calesse de reconstituer l'histoire de la dame à la mémoire défaillante.

Le policier Calesse s'acquitte de sa tâche avec d'au- tant plus de zèle que la mère de Philippe lui a confié la même mission, dans un but d'ailleurs fort différent, celui de rompre le mariage projeté. 11 découvre la vérité : Hélène s'appelle en réalité Henriette, elle a eu toutes sortes de malheurs ! Elle a épousé un mari mor-