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114 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

Tenvers de l'histoire, ce sont des potins, des dénoncia- tions, des révélations sur les bonapartistes et sur les autres, sur Dieu et sur le diable, sur Chateaubriand, sur M™e Récamier, sur de Mouchy, sur le général Don- nadieu, c'est un écho émouvant des passions et des conflits qui troublèrent si profondément la France pendant et après les Cent Jours.

JUDITH CLADEL

Mademoiselle de La Vallière.

Mademoiselle de La Vallière vient de faire son entrée dans la jolie collection « les Femmes illustres » où sa gracieuse image, sa destinée si touchante, si doulou- reuse et si sereine apporteront une note d'émotion pré- cieuse et rare. C'est M"^ Judith Cladel qui nous pré- sente cette illustre et tendre amoureuse qui régna sur le plus grand des rois pendant quelques années, souf- frit à ses côtés les pires tourments et puis disparut pour aller pendant trente-six longues années au Car- mel expier la plus pardonnable des fautes, se livrer tout entière avec une piété, une ferveur, une sincé- rité admirables aux douces rigueurs de la pénitence.

Mlle Judith Cladel rend hommage, au début de son livre, à ceux qui la précédèrent dans l'étude de cette gracieuse et belle figure, à M. Jules Lair notamment, dont l'ouvrage est classique et qu'elle suit de très près; mais elle ajoute fort justement qu'il restait encore quel- que chose à faire sur M"^ de La Vallière tant que le récit de sa vie n'avait pas été traité par l'esprit et les mains d'une femme !

Et c'est très vrai. Il importait que ce beau roman si touchant, si noble, si humain, si féminin, fût écrit par une femme; M"^ Judith Cladel l'a composé avec