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AVRIL. — HISTOIRE, LITTÉRATURE, ETC. 115

beaucoup de tendresse et de vérité : le récit qu'elle nous fait de cette existence d'amour, de splendeur et de recueillement douloureux est bien attachant et bien joli, et sa conclusion qui exalte en M^^^ de La Vallière « le plus beau type féminin, celui de Tépouse chré- tienne », n'est paradoxale qu'en apparence; cette femme qui fut la maîtresse du Roi, cette créature si tendre qui dut vivre hors du mariage avec un unique amour au cœur, n'en possédait pas moins les vertus et les qualités pleines de nuances qui constituent depuis des siècles ce type féminin de l'épouse chrétienne.

HUMBERT DE GALLIER

Usages et Mœurs d'autrefois. <( La table, les voyages, la conversation. »

M. Humbert de Gallier, qui nous donna, Tan dernier, un si agréable volume sur « Les mœurs et la vie privée d'autrefois », poursuit son enquête sur la vie de nos ancêtres en un volume sur « La table, les voyages, la con- versation. » C'est de la petite histoire à bâtons rompus, écrite légèrement et sans ordre apparent f et c'est d'un bien grand amusement, d'une bien aimable érudition.

Les voyages sont évoqués depuis l'arche de Noé — il était difficile vraiment de remonter plus haut ! — jusqu'à nos automobiles qui nous mènent de palace on palace et font, chemin faisant, renaître les auberges; et ce sont les randonnées des croisés, les voyages du xvi^ siècle, les expéditions fastueuses de Louis XIV, le tragique voyage de Louis XVI, et les promenades de tant d'autres personnages moins éminents, mais dont les aventures sont si pittoresques.

Les chapitres consacrés à la table ne sont pas moins

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