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118 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

souffler, déjà les omnibus et les tramways nous appel- lent ; nous nous installons en chemin de fer, nous nous enfonçons dans les sous-sols du métropolitain et, d'un brusque coup d'aile, nous voici en aéroplane.

C'est tout à fait amusant et instructif; une grande foule d'images agrémentent ce texte, documents gra- phiques de tous les temps, et pages en couleurs tout à fait jolies de Courboin, de Boutet de Monvel, et de Delastre. Tous ces documents sont reproduits avec perfection, et cet ouvrage de documentation est aussi un fort beau et luxueux livre d'art.

ERNEST LAVISSE

Souvenirs.

M. Ernest Lavisse qui vient de terminer sa grande Histoire de France, ce monument magnifique auquel il travailla pendant de si longues années, s'est « trouvé de loisir après ces vingt années de labeur sans repos, et après avoir si ardemment étudié le passé de notre pays, il s'est mis tranquillement à regarder son propre passé ». Les vieilles gens, nous dit-il, aiment à conter leurs vieilles histoires; sa main obéit depuis si long- temps à l'appel quotidien de sa plume, sa voisine fidèle; une fois de plus sa main a obéi. Et voilà pourquoi nous avons aujourd'hui le régal des Souvenirs d'Ernest La- visse.

C'est un livre délicieux, d'émotion tendre et fami- lière; il y a, dans l'évocation de ces toutes premières années d'une vie si laborieuse et si belle, une grâce, une gentillesse, une douceur infinies. Et ce sont les écoles du Nouvion-en-Thiérache, ces petites écoles que les discours de M. Ernest Lavisse ont rendues si fameuses.