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MAÎ. — HISTOIRE, LITTÉRATURE, DIVERS 1Ô7

« appréciations et confidences sur les hommes de mon temps » que son fils nous communique.

Une figure domine ces mémoires, celle de M. Thiers, à qui Ghambolle avait voué un véritable culte, et dont il ne cessa de partager toutes les idées sous tous les régimes que connut le grand homme d'État; écrits sur son conseil, ils s'arrêtent au lendemain de sa mort; ils sont sans cesse animés de ses idées et témoignent d'une grande sévérité pour ses adversaires, depuis M. Guizot jusqu'à M. Barodet. Tout remplis de renseignements souvent inédits, d'anecdotes curieuses et émouvantes, ils sont complétés par une série de lettres qui sont du plus puissant intérêt et qui constituent vraiment un document de premier ordre. Songez que les corres- pondants de Ghambolle furent, en dehors d'Adolphe Thiers : Odilon Barrot, Béranger, Victor Cousin, Edgar Quinet, Montalembert, Michelet, Tocqueville, Rémusat, Dupin l'aîné, Lamartine, tant d'autres encore. Les lettres de ces hommes célèbres sont bien curieuses et bien suggestives : elles nous renseignent sur une foule d'événements, et puis, on y peut décou- vrir qu'il y a trois quarts de siècle, des personnages très illustres ne dédaignaient pas de demander, pour Ipurs paroles et pour leurs écrits, la diffusion d'un jour- nal et la bienveillance d'un journaliste; il n'y a là sans doute rien d'imprévu, mais c'est tout de même intéressant.

HENRY GOGHIN

Lamartine et la Flandre.

Histoire politique... et littéraire; M. Henry Gochin dédie son livre Lamartine et la Flandre, « à ses chers et fidèles électeurs de l'arrondissement de Dunkerque, « le plus bel arrondissement dq France ». C'est l'histoire