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2â6 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

pour ces romans utiles, cependant que les champs conti- nuent d'être désertés...

C'est donc à l'appel du sol, à Tap'pel de sa terre, qu'obéit Pierre de Mondry, le héros du roman; il revient à cette terre « qu'il s'est appliqué à connaître, ingénieur- agronome, qu'il rêve de rendre plus féconde, plus nour- ricière, gardienne vigilante de la dignité humaine, ins- piratrice des saines, des mâles résolutions ». Et il y a du mérite, car pour écouter cet appel, il faut qu'il en néglige un autre, infiniment impérieux et doux, celui de son cœar; il faut qu'il renonce à Maris Renières, sa belle, tendre et riche fiancée, qui comprend si bien ses aspi- rations, mais dont le père, froid spéculateur, ne peut admettre l'entrée dans sa famille de ce gentilhomme dédoré qu'il considère comme un paresseux, puisqu'il ne travaille pas de la même façon que lui.

Et le roman se déroule entre deux êtres d'élection, fidèles tous deux à leur devoir et à leur amour; lui, là- bas, dans le domaine familial, elle à Paris auprès de son père, jusqu'au dénouement où nous voyons l'âpre spé- culateur terrassé, presque ruiné et qui, à son lit de mort, fait amende honorable, appelle le terrien et lui donne sa fille.

PIERRE yEBER

Les Rentrées.

Le volume où M. Pierre a réuni sous ce titre, une série de nouvelles dialoguées, illustrées de jolies images, est un de ces livres qu'on aime à prendre dans une gare, au moment du départ, pour les déguster en wagon, parce qu'ils sont si faciles à lire. Il vaut mieux que cela. Sans doute, il a toutes les qualités d'un aimable compa- gnon de voyage, mais il en a quelques autres : vous trou- verez dans cette théorie de jeunes dames, de jeunes filles