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JUILLET. — LES ROMANS 239

■t de garçons qui rentrent : « rentrée du bal », « rentrée des classes », « rentrée de Chambre », de jolies qualités d'esprit et de psychologie, d'émotion aussi, comme dans « cette rentrée au port » du mari infidèle, défait et repentant. L'épouse tendre et résignée l'a encore une fois recueilli, elle a écouté ses protestations, elle a accordé son pardon, elle se berce d'espoirs nouveaux; et puis, on se met à table, et brusquement, un regard du volage mari posé sur la jeune et jolie institutrice de la fillette, rappelle la pauvre femme à la réalité. « Est-ce bien la peine de défaire tes malles? » demande-t-elle.

MADAME BARRAUTE DU PLESSIS

Orosia et les Treize Cochons.

^^me Barrante du Plessis a réuni treize étranges nouvelles sous ce titre d'un symbolisme assez brutal : Orosia et les Treize Cochons, Les treize animaux dont

\lme du Plessis nous dit les aventures ne sont point les

_fentils petits cochons roses de Monselet si gras, si lui- sants, si avenants. Non ! ce sont des bêtes symbo- liques et frénétiques qui se livrent à des ébats terribles (ju ridicules pour nous montrer avec éclat l'image d'une iiumanité résignée et repue en face d'Orosia, son éter- nelle ennemie, Orosia, l'indomptée, la mystérieuse, la puissante, la détentrice de tous les trésors, la reine des métaux précieux, la terrible, la diabolique, l'ensorce- leuse. Et c'est, évoqué en des épisodes curieux, d'une imagination effrénée, la guerre éternelle entre l'idéal et la matière que M™^ Barrante du Plessis a jugé bon d'appeler Orosia et les Treize Cochons.