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244 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

tuelles et parfois même indulgentes, qui chagrinent bien quelques vagues humanités, mais qui divertissent la galerie, peu charitable par tempérament.

Ces réflexions, les parisiens les connaissent; ils en ont eu la primeur dans le Figaro et savent ce que M. Vandérem pense des Gens d'à présent'^ ils sont donc fixés, aussi bien que moi-même, sur le plaisir que leur réserve ce volume et je n'aurai pas la fatuité de pré- tendre à le leur révéler.

Ce plaisir qu'ils eurent naguère, ils le retrouveront intact : le temps n'a pas touché ces pages nées cepen- dant de l'actualité, elles restent dans le livre, aussi alertes, aussi vivantes, qu'elles parurent dans le jour- nal. L'auteur y a joint quelques discours de réception qui auraient été adressés à des dames de lettres notoires admises sous la Coupole, et qui sdnt des modèles de rosserie académique; et tout cela, toutes ces pièces, chroniques et morceaux, forme un ensemble très homogène, un livre véritable, destiné à tenir une place fort importante dans l'œuvre de l'écrivain à qui nous devons ce petit chef-d'œuvre, la Victime. .

JEAN DORNIS

La Sensibilité dans la Poésie française (1885-1912).

Sous ce titre, qui semble annoncer une étude parti- culière, le livre de Jean Dornis est — pas moins — une histoire critique de la poésie française dans ce dernier quart de siècle. Toutes les manifestations poétiques qui furent l'honneur ou simplement l'agrément de notre temps, toutes les écoles illustres ou éphémères qui se fondèrent, la plupart des poètes dignes de mémoire, — la plupart seulement, mais comment les nommer tous, ils sont trop ! — sont évoqués dans cet