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AOUT-SEPTEMBRE

LESlROMANS

PAUL MARGUERITTE

Les Fabrecé

J'ai eu maintes fois, en ces derniers temps, roccasion le signaler la tendance nationale du roman contempo- rain où la Patrie, jadis un peu négligée pour des his- toires individuelles, est revenue au premier plan; la famille, embryon de la Patrie, a logiquement bénéficié (le ce mouvement : son avenir et ses destinées intéres- sent passionnément nos romanciers. Cette « famille- symbole » dont on prononce le nom comme un acte de 1 oi, un^dogme à l'intérêt duquel tous les égoïsmes parti- < uliers doivent se sacrifier, c'est l'héroïne du roman do M. Paul Margueritte.

Une belle famille, vraiment, assez rare en notre temps de dépopulation. Autour du fondateur, Pierre Fahrecé, savant célèbre, membre de l'Institut, et de sa femme, Maman Reine, huit enfants sont groupés, et c'est Jean- Marc, l'aîné, le « gouverneur », chef actuel de l'entre- prise colossale de gravure, d'impression et de cinéma qui a fait la fortune de la famille; Florent, un cerveau brûlé, généreux, intelligent, qui lutte, pas toujours avec succès, contre son instinct; Antftirw', un «j^r^^s garçon à