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AOUT-SEPTEMBRE. — LES ROMANS 257

encore plus conscience de leurs énergies durables et de leurs forces futures; tous les Fabrecé s'affirment par cet acte de foi à travers leurs plus nobles originel », et quand, à quelque temps de là, un incendie formidable anéantit la maison tout entière, ils se resserrent plus étroitement encore les uns contre les autres ; ils se retrou- vent tous ensemble, les gi'ands et les petits : « c'est en eux que se reconstitue en cette minute profonde l'ave- nir de la grande famille, le destin abattu, mais vaillant des Fabrecé ».

Il y a sans doute dans mon analyse un peu de confu- sion; je ne crois pas en être le seul coupable. Ce roman est, en effet, singulièrement touffu, huit romans s'y déroulent parallèlement, avec une foule de péripéties dramatiques : noyade, folie, incendie, et, pour finir, l'exploit d'un aviateur qui vient voler au-dessus des débris fumants de l'usine, — c'est Florent qui est devenu un héros de l'air. Mais cette confusion quasi romantique, elle était voulue, saris doute, par l'écrivain, pour rendre plus éloquente et plus démonstrative l'har- monie de son dénouement.

MAURICE MAINDRON

L'Incomparable Florimond.

Le roman posthume de Maurice Maindron, l'Incom- parable Florimondy est sans doute l'un des plus beaux qu'ait écrits l'auteur de Saint-Cendre. Il figurera avec honneur dans cette série prestigieuse qu'inaugura Saint-Cendre et qui comprend Blancador VA vantageux. Monsieur de Clérambon, et Ce bon M. de Véragues, magnifiques et truculentes évocations des mœurs du temps de Louis XI IL Ce temps pittoresque et terrible, M. Maurice Maindron le connaissait comme personne et