264 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE
Seul, un vieux Parisien, Sartène, et une belle et gra- cieuse jeune fille ont vu clair dans son jeu, cependant que l'éblouissante « Fraîcheur » faisait illusion à tout le monde. Ils ont la joie, au dénouement, de la voir pri- vée du fruit de ses crimes et de sa duplicité.
Je vous ai très mal raconté cette histoire, en em- ployant justement ces grands mots que Gyp a eu le bon goût d'éviter, et je ne vous ai donné qu'une idée très lointaine de cet émouvant et joli roman, où la ter- rible aventure se déroule discrètement, comme il con- vient entre gens bien élevés, au second plan d'une sorte de cinématographe, le plus vivant, le plus amusant du monde où s'agitent, et pérorent, et jabotent ces mes- sieurs et ces dames du dernier bateau de la vie pari- sienne.
GYP
La Meilleure Amie.
Gyp semble seulement se plaire à- évoquer à nos yeux étonnés des créatures de perversité et de fatalité. Après l'abominable petite femme qu'elle avait baptisée « Fraîcheur », voici la Meilleure Amiel
La « meilleure amie » de Reine de Stenay s'appelle Odile Trevières. Orpheline sans fortune, elle a été accueillie par Reine, dans. le château de Normandie où elle vit entre sa belle-mère, son mari qu'elle adore et ses enfants. Et Odile, gentille, agréable à voir, adroite, est devenue rapidement le « trésor » de la maison, indis- pensable à tous, petits et grands; hélas! aux grands surtout, car elle ne néglige pas, entre temps, de faire la conquête du vieil oncle Barentin et du mari même de sa bienfaitrice.
Cette dernière conquête est facilitée par la découverte
