Page:Glaser - Le Mouvement littéraire 1912.djvu/352

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

.'Î38 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

compris rinanité des conceptions de son généreux père, Martial Epervant, conceptions périmées, bâtar- des, qui prêtent le flanc aux critiques imbéciles et ne peuvent faire le bonlieur de personne, pas même de leur inventeur.

Libérés tous deux, rentrés dans la norme et dans la tradition, Eliane et Jean se sont mariés devant M. le Curé et devant M. le Maire, ce qui est beaucoup plus simple, plus sûr et moins vieux jeu que l'union libre ! Ils vivront désormais; si Langlade écrit, ce sera pour donner une voix à l'inexprimé, ce sera surtout pour défendre la race par le langage. Ni matérialiste, ni réa- liste, ni spiritualiste ; vivant, telle sera sa devise; ils vivront, et quand l'inquiétude les prendra devant tout ce qui disparaît, ils se ressaisiront en songeant à ceux qui naîtront...

LOUIS PERGAUD

La Guerre des Boutons (( Roman de ma douzième année ».

M. Louis Pergaud, à qui ses « histoires de bêtes », De Goupil à Margot, valurent naguère le prix Goncourt, nous raconte en un nouveau livre, « Roman de ma douzième année », la Guerre des Boutons. Les héros de cette aventure sont des garnements de douze ans, petits paysans natifs de deux villages limitrophes de Lon- geverne et de Velran. Comme il convient entre voisins si proches, une grande hostilité divise les Longevernes et les Velrans qui se sont déclaré une guerre sans merci et vont, chaque soir après la classe, se livrer des batailles homériques au cours desquelles on échange des injures et des coups de pierres.

Sous l'impulsion d'un général de douze ans, Lebrac,